Fouda Fabrice

Le lendemain du tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des Champions, s’est tenu celui de l’Europa League. Les prédictions…

A : West Ham, Olympiakos, Fribourg, Backa Topola

Vainqueur de la Conférence League la saison dernière, West Ham est le principal favori de ce groupe. Derrière lui, Olympiakos et Fribourg se disputeront la deuxième place, et le Backa Topola tentera de sortir la tête haute.

B : Ajax, Brighton, Marseille, AEK Athènes

À l’image de leurs compatriotes du PSG, les Marseillais sont aussi tombés dans la poule de la mort. Sur le terrain, l’Ajax, Brighton et l’AEK ne leur feront aucun cadeau.

En outre, les trois premières positions se joueront certainement entre eux, Hollandais, Anglais et Français. Pour les Grecs, l’important sera de participer.

C : Rangers, Betis Séville, Sparta Prague, Aris Limassol

Équilibré, ce pot devrait logiquement voir le Betis Séville prendre les rênes. Respectivement, les Espagnols devanceront probablement les Rangers de Glasgow, le Sparta Prague et l’Aris Limassol, lanterne rouge désignée.

D : Atalanta, Sporting Lisbonne, Sturm Graz, Rakow

Ici, l’Atalanta n’aura pas de mal à se hisser dans la seconde partie du tableau. La Dea a les ingrédients pour finir sa sauce plus vite que les autres. Le Sporting jouera les trouble-fêtes et Sturm Graz imposera son pedigree continental au petit RKS Rakow.

E : Liverpool, LASK, Union Saint-Gilloise, Toulouse

Cinquième de Premier League, Liverpool joue l’Europa League. Une mauvaise nouvelle pour ses adversaires, qui devront se coltiner un sextuple champion d’Europe.

Autant dire, que la messe est dite. Les Reds seront premiers et LASK, l’USG et Toulouse essaieront de suivre leur rythme. Avec un léger bémol pour le Téfécé, maillon faible de ce trio que l’Union Saint-Gilloise, Quart-de-finaliste lors de la dernière C3, a les armes pour dominer.

F : Villarreal, Rennes, Maccabi Haïfa, Panathinaïkos

En Europe, les écuries Françaises sont décidément malchanceuses. Elles ont toutes été, plus ou moins, tirées dans des paniers où elles devront batailler pour exister.

Même si Rennes aura comme principal adversaire Villarreal, leader attitré, le Maccabi Haïfa et le Panathinaïkos, habitués au Vieux Continent, lui infligeront quatre derbys. Les Bretons ont les bretelles pour finir au moins deuxièmes, mais attention quand même…

G : Roma, Slavia Prague, Sheriff Tiraspol, Servette

Finaliste en Mai de l’UEL, la Roma revient pour jouer sa troisième finale européenne en trois ans. Victorieuse de la C4 en 2022, elle s’engage pour rééditer cet exploit dans un groupe qu’elle n’aura pas du mal à surclasser.

À la chasse de la Louve, le Sheriff Tiraspol sera l’équipe à défaire. Le Slavia et le Servette provoqueront les Moldaves en duel pour espérer jouer les barrages.

H : Bayer Leverkusen, Qarabag, Molde, Hacken

Mieux outillé que ses collègues, le Bayer Leverkusen finira facilement au sommet de sa hiérarchie. En dessous, Qarabag a le profil idéal du « directeur adjoint » de cet « organigramme » que Molde et Hacken fermeront assurément. Certainement pour être rétrogradés en UECL.

Le 31 Août 2023, le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des Champions de l’UEFA a été effectué. Les prédictions…

A : Bayern Munich, Manchester United, Copenhague, Galatasaray

Dans ce groupe, inutile de faire la fine bouche. Le classement semble avoir été fait en même temps que le tirage. Le Bayern Munich devrait logiquement finir en tête, suivi de Manchester United. Troisième, Galatasaray est de son côté, plus proche de l’Europa League que Copenhague.

Toutefois, s’il est quasiment certain que les Danois termineront lanternes rouges, la place de dauphin devrait connaître une véritable bataille. Loin d’être souverains sur le terrain, les Mancuniens affronteront des Turcs qui accrocheurs, ont tout du redoutable outsider.

B : Séville, Arsenal, PSV, Lens

Il s’agit de l’un des tirages les plus difficiles de cette C1. Séville, Arsenal, le PSV et Lens ayant presque le même niveau, les rencontres seront très ouvertes.

Les Gunners et les Sevillistas sont favoris, mais attention aux Hollandais. Ils joueront la Ligue Europa avec des Lensois qui promus en 2020 seulement, devront réapprendre à gérer un calendrier chargé.

C : Naples, Real Madrid, Braga, Union Berlin

Ici, le Real Madrid partira certainement en tête devant le Napoli, l’Union Berlin et Braga. Seule une grande surprise pourrait chambouler cet hiérarchie normalement constituée.

D : Benfica, Inter Milan, Salzbourg, Real Sociedad

À l’image de la précédente, la poule D connaît littéralement ses deux qualifiés : l’Inter Milan et le Benfica. Se retrouvant après le quart de finale de l’an passé, les Italiens et les Portugais ont tout ce qu’il faut pour devancer la Real Sociedad et le RB Salzbourg.

Ceci dit, attention aux Espagnols. Si sur le plan du palmarès les Milanais et les Lisboètes sont de loin au-dessus, sur la pelouse ce n’est pas si sûr que ça. Quatrième de Liga l’an dernier, les Basques savent jouer les grands clubs. Le top 2 est largement à leur portée.

E : Feyenoord, Atletico Madrid, Lazio, Celtics

Semblable au groupe B, ce pot est un véritable panier à crabes. L’Atletico Madrid ne fait plus peur, le Feyenoord joue très bien, la Lazio ne lâchera rien et le Celtic est à prendre avec des pincettes. En d’autres termes, ce sera compliqué jusqu’au bout.

Cela étant, les Madrilènes et les Romains restent malgré tout les mieux indiqués, dans cet ordre, pour passer en huitièmes. Néerlandais et Écossais quant à eux, devraient jouer pour une qualification en C3.

F : PSG, Dortmund, Milan, Newcastle

C’est le groupe de la mort. Le PSG, Dortmund, le Milan AC et Newcastle sont de très gros morceaux de la compétition. Leurs oppositions vaudront sans aucun doute le détour, Parisiens et Milanais partant avec un léger avantage.

En effet, même si les Magpies et le BVB auront des arguments à faire valoir, leurs effectifs et leurs récentes expériences européennes ne font pas le poids avec ceux de leurs adversaires. Pendant qu’ils joueront le podium, Franciliens et Lombards devraient mener le peloton en tant que leaders et poursuivants.

G : Manchester City, Leipzig, Étoile Rouge de Belgrade, Young Boys

Tout est dit. Difficile de faire mieux comme prédictions, quand on tombe sur cette composition. Tenant du titre, Manchester City marchera sur ses concurrents et Leipzig prendra ce qu’il en reste. L’Étoile Rouge de Belgrade et les Young Boys se contenteront d’éviter le rang de la honte après les déculottées.

H : Barcelone, Porto, Shakhtar Donetsk, Anvers

Sorti au premier tour la saison dernière, Barcelone peut s’estimer heureux désormais. Cette année, la chance était du côté de son équipe phare. Elle prendra certainement cette fois la pôle position devant Porto, le Shakhtar et Anvers, tout nouveau tout beau, on espère.

Belle, la saison qui arrive demandera beaucoup d’attention. Entre Les folies de l’Arabie Saoudite, le départ de Lionel Messi aux États-Unis, le beau jeu proposé par les Brésiliens des Mamelodi Sundowns et le triplé de Manchester City, il y aura à redire sur cet exercice qui promet d’être en tout point rebondissant. Les 20 clubs à suivre pour ne rien manquer de ce spectacle…

• Al Nassr : mode Avengers activé
• Al Ittihad : un Ballon d’or mérité
• Inter Milan : l’année de la confirmation
• Roma : jamais deux sans trois
• Naples : l’Europe après l’Italie
• Juventus : un mal nécessaire
• RC Lens : le prix de la progression
• Paris Saint-Germain : un autre nouveau cycle
• Olympique de Marseille : un titre enfin ?
• Manchester City : t’es pas content ? Triplé !
• Arsenal : le plus dur est à venir
• Liverpool : une année de transition
• Chelsea : reconstruction !
• Bayern Munich : plus jamais ça
• Union Berlin : une joie capitale
• Real Madrid : nouveau look, nouvelle ère
• Barcelone : un goût d’inachevé
• Real Sociedad : un retour inespéré
• Mamelodi Sundowns : feu vert !
• Inter Miami : les derniers seront les premiers ?

Comme on se retrouve ! Après Paris, Lionel Messi et le célèbre rappeur Français, Booba, partageront la même ville : Miami. Une coïncidence qui pourrait se poursuivre en chanson, si l’Inter du même nom venait à interpréter sur le terrain, l’intro de l’album Lunatic du Duc de Boulogne, paru en 2010 : les derniers seront les premiers.

« Faites entrer Léo Messi »

En effet, le club présidé par l’ancien footballeur Anglais David Beckham, ne se porte pas du tout bien. Derniers de leur Conférence en Major League Soccer, les Hérons songent plus que jamais à un coup de pouce de leur nouvelle superstar de recrue.

« Faites entrer Léo Messi », on va dire comme B2O dans son single intitulé « Léo Messi », pour aider cette équipe à grimper enfin. Fraîchement arrivé aux États-Unis, le champion du monde Argentin a promis de les qualifier pour les playoffs. Son ami Kun Aguero :

« C’était surprenant pour tout le monde car on entendait beaucoup parler de Barcelone, mais au final, la décision lui appartenait. Et je pense qu’il recherchait plus le bonheur que le fait de poursuivre avec cette pression pour gagner », explique l’ancien attaquant de Manchester City et du FC Barcelone aux journalistes d’ESPN :

« Oui, nous avons parlé, je lui ai envoyé le classement de la MLS. Je lui ai dit « écoute moi, ton équipe est dernière, tu as intérêt de le faire grimper à la neuvième ou huitième place pour participer aux barrages. Il a rigolé, et m’a dit « qu’est-ce que tu vas m’apprendre ? » Avec moi, il rigole… mais il a aussi dit « on va aller en playoffs, il faut qu’on y participe ».

Un nouveau challenge pour Lionel Messi

Rassurés, les supporters du Club International de Fùtbol Miami le sont donc désormais. Léo Messi n’est pas venu en vacances dans la Floride. Il est là pour gagner sa vie à la sueur de son front et de ses godasses et faire avancer une franchise qui n’a que 5 années d’âge.

« Que le meilleur joueur du monde décide de venir y jouer, ouvre évidemment de belles perspectives de croissance », rappelle Tata Martino, le nouvel entraîneur des Interistes, prédisant de ce fait un futur ensoleillé aux Miaméens. D’autant plus que Sergio Busquets et Jordi Alba ont eux aussi suivi leur ami à Miami.

Messi plus grand que l’Inter Miami

Cependant, l’Inter Miami ne devrait malheureusement pas changer de visage d’aussitôt. Bien qu’ils soient aujourd’hui finalistes de la Leagues Cup, porté par un Léo qui fait quasiment tout seul, les coéquipiers du Mexicain Rodolfo Pizarro resteront encore un bon moment parmi les mal classés de la MLS.

Il n’y aura pas de relégation mais juste une foule de personnes qui se déplaceront pour venir voir leur capitaine jouer, à 34 ans. La légende du Barça est déjà la principale attraction de cette jeune escouade qui n’a pas grand-chose à proposer. Il sera plus question de la forme du natif de Rosario, que du fond de jeu de son équipe.

Son jeu chatoyant aura émerveillé les fans du beau football. Les africains sont tous ou presque, tombés sous le charme de cette équipe des Mamelodi Sundowns qui reviendra certainement plus forte cette saison, pour corriger les erreurs qu’elle a récemment commises.

Une leçon pour deux défaites

Malgré leur nette domination, les Downs n’ont pas tout gagné. Le Championnat Sud-africain, sera le seul trophée que les Brésiliens soulèveront à l’issue de cet exercice 2022/2023 qu’ils auront pourtant marqué de leur mémorable qualité technique.

Avec 16 points d’avance sur les Orlando Pirates, dauphins et vainqueurs de la Coupe d’Afrique du Sud qu’il convoitaient aussi, les Auriverde ne se contenteront que de cette superbe place de leader pour rebondir. 70 points, 21 victoires en 30 journées, pour 7 matches nuls et 2 défaites, est le bilan comptable de leur seizième Premier Soccer League glanée en 53 années d’existence, la huitième en 9 ans, entre 2014 et 2023.

Par conséquent, les Bafana by Style signeront leur retour en Ligue des Champions par la grande porte. L’écurie du président de la Confédération Africaine de Football, Patrice Motsepe, réintégrera royalement cette compétition que tout le monde la voyait déjà gagner, mais qu’elle perdra finalement en demi-finales contre le Wydad Casablanca (0-0, 2-2).

Profitant de la règle du but à l’extérieur, restée en vigueur en Afrique, les Marocains vont arracher un score précieux de parité au Loftus Versfeld Stadium et rejoindront les Égyptiens du Al Ahly en finale, qui les battront à leur tour (2-1, 1-1). Une revanche indirecte pour des jaunes et verts, dorénavant hantés par leur nouvelle occasion de décrocher une seconde étoile continentale, après celle qu’ils avaient acquise en 2016.

Rulani Mokwena reconduit

Prolongé par sa direction pour les quatre prochaines saisons, Rulani Mokwena sera encore le chef d’orchestre des Mamelodi Sundowns cette année. Jeune et ambitieux, sa science tactique et son goût du spectacle feront de nouveaux dégâts nationaux et internationaux sur leur route. Le natif de Johannesburg sera encore à observer tel du lait sur le feu, comme le préconisait naguère son mentor, collègue et compatriote Pitso Mosimane : « Rulani est à surveiller. Surveillez le. Il est l’avenir. C’est un bon entraîneur et il connaît son travail. Il est jeune et un peu brut, mais il a de la qualité ».

Le génial tacticien de 36 ans et ses troupes arriveront donc pour ne rien laisser à leurs concurrents, dans cette bataille estampillée longue et ardue. Leur prolifique buteur Namibien Peter Shalulile restera à la conclusion des nombreuses actions de grande classe que son collectif déclenchera. Frétillant sur son couloir gauche, Aubrey Modiba se relaiera avec ses coéquipiers, en particulier le milieu offensif Brésilien Ribeiro Costa, recruté en Belgique au SK Beveren après 33 matches, 11 buts et 8 caviars, pour servir le Brave Warrior dans les meilleures conditions possibles, illustre renard des surfaces.

Conclusion : il faudra être là pour vivre ces moments inoubliables. Le triplé sera bien évidemment l’objectif unique de cet effectif rôdé qui démarrera sa campagne internationale dans le panier des principaux favoris à la succession du National du Caire. En C1 de la CAF, les performances du grand MSFC vaudront une nouvelle fois le détour.

Une fois de plus, la Juventus de Turin a été confrontée à de graves problèmes extra-sportifs. Elle est maintenant coutumière de ces faits divers qui pourraient paradoxalement aujourd’hui, lui permettre de renaître.

Encore des problèmes administratifs

Engluée dans des difficultés administratives, la Juventus a perdu 10 points à cause des fraudes comptables constatées dans les transferts de certains de ses joueurs entre 2018 et 2021. Une sanction de la Cour d’appel de la Fédération Italienne de Football qui fera chuter les Zèbres à la septième position de la Serie A, synonyme de Conférence League.

Un « bonus » qu’ils ne veulent pas jouer ceci dit, pour se concentrer uniquement sur les trophées domestiques. Est-ce légitime de le faire ? La question reste posée. La Juve a négocié avec l’UEFA pour se faire exclure de la C4, et purger sans se faire de mal, la sanction qui la guettait au sujet des violations potentielles de la licence de club et du fair-play financier.

La Vieille Dame, toujours présente

Bref, il faudra repasser pour voir la Vieille Dame participer à un tournoi européen. Après avoir remporté 9 Calcio consécutifs entre 2012 et 2020, les Bianconeri n’auront qu’un seul objectif cette année : s’adjuger à nouveau le Scudetto.

Avec un effectif composé de Bremer (26 ans), Danilo (31 ans), Manuel Locatelli (25 ans), Paul Pogba (30 ans), Filip Kostic (30 ans), Adrien Rabiot (28 ans), Federico Chiesa (25 ans), Dusan Vlahovic (23 ans), Arkadiusz Milik (29 ans), Moise Kean (23 ans) et Timothy Weah (23 ans), tout est possible. L’expérience et la jeunesse qu’il contient seront des atouts indéniables durant cette saison intégralement italienne qui promet d’être disputée. De par sa grande histoire et son vécu au haut niveau, la Squadra aux 36 titres de champions, 14 Coupes, 9 Supercoupes, 2 Ligues des Champions, 3 Ligues Europa et une Coupe des Coupes, sera plus que jamais un prétendant sérieux à la couronne du roi d’Italie.

Tout ou rien

Avant les retours en force de l’Inter Milan, du Milan AC et du Napoli, la remontée en puissance de la Roma, de la Lazio et de l’Atalanta, la Juventus était dans La Botte, un cavalier solitaire qui marchait sur tous ses adversaires. Rattrapée par ses sempiternelles incartades, elle a désormais été dépassée par un championnat qui retrouve chaque jour sa prestance. Un affront qu’elle se doit de laver pour retrouver la place de leader qui est la sienne, dans le football d’une nation quadruple championne du monde.

À l’image de ses millions de tifosi éparpillés sur la planète, la Gobba réclame la victoire. Elle jouera uniquement pour remporter les deux compétitions nationales dans lesquelles ses poulains sont engagés.

Longtemps excusé malgré ses résultats en dents de scie, le coach Max Allegri n’aura plus droit à l’erreur. Ce sera le doublé ou la porte pour le finaliste de la C1 2017, perdue face au Real Madrid (4-1). Comme le dirait l’ancien président de la Vecchia Signora, Giampiero Boniperti : « À la Juventus, gagner n’est pas important. C’est l’unique chose qui compte ».

L’appétit vient en mangeant. Après avoir été champion d’Italie, Naples veut être champion d’Europe.

Le rêve est permis

Luciano Spaletti parti pour la sélection Italienne, le président Aurelio De Laurentiis a choisi Rudi Garcia pour mener sa barque. Le technicien Français arrive sur le banc de la Gli pour bonifier une saison fantastique qui s’est soldée par un trône historique en Serie A, 90 points, 28 victoires, 6 nuls, 4 défaites, 77 buts pour et 28 contre. Depuis 1987 et 1990, sous l’ère Diego Maradona, le peuple Napolitain attendait ce sacre qui passe désormais en second, la « coupe aux longues oreilles » ayant pris toute la place.

Finaliste de la Ligue Europa en 2018 avec l’Olympique de Marseille, l’ancien entraîneur de Lille, la Roma, Lyon et Al Nassr devra donc faire mieux que son devancier ou partir. Son patron lui demande purement et simplement de remporter la Ligue des Champions en plus du Calcio. Un rêve réalisable selon Frédéric Bompard, son adjoint, qui croit fermement à ce succès :

« Rudi rêve de gagner la Ligue des Champions et là, je pense qu’il le peut, le moment est arrivé pour lui. Quelque chose me dit qu’il va la gagner avec Naples », dit-il avant d’ajouter : «  Rudi est l’un des meilleurs entraîneurs d’Europe. Des gens semblent surpris mais pas moi. Quand j’ai vu que Spaletti arrêtait, j’ai tout de suite pensé que le président de Naples allait le prendre. Il l’a toujours apprécié. Rudi à Naples, c’était inéluctable ».

Un mercato à digérer

Cela dit, pour y arriver, le champion de France 2011 sera forcé dans un premier temps, de rapidement trouver un excellent défenseur central pour remplacer Kim Min Jae, joueur du Bayern Munich désormais. Il faudra judicieusement remplacer le Sud-coréen pour repartir de plus belle. Son départ fragilisera à coup sûr la colonne vertébrale qu’il formait avec le Camerounais Zambo Anguissa au milieu et le Nigérian Victor Osimhen en attaque, lui aussi très convoité.

Meilleur buteur du championnat avec 26 buts, le natif de Lagos est demandé par la plupart des grands clubs européens. Le duo qu’il formait avec le dribbleur Géorgien Khvicha Kvaratskhelia, meilleur passeur, pourrait prendre fin d’un instant à l’autre, tant le Super Eagle est apprécié.

La deuxième pierre

Aussi, les ambitions de M. De Laurentiis ne changeront pas. Comme d’habitude, l’homme d’affaire Italien mettra le paquet pour aller chercher ce qu’il convoite. Il veut la C1 et ce sera au moins la finale que le Napoli jouera la saison prochaine :

« À mon avis, le Scudetto a été une première pierre, un objectif que nous visions depuis des années et que nous avons finalement atteint. J’espère que c’est le début d’un chemin que les fans de Naples méritent. Espérons que nous pourrons répéter cela. J’aimerais atteindre la finale de la Ligue des Champions ».

La Roma a récemment officialisé son partenariat avec Adidas, son nouvel équipementier. De New Balance elle passe aux trois bandes pour une saison au bout de laquelle elle jouera peut-être une troisième finale européenne. Un signe ?

Mourinho, le spécialiste de l’Europe

La capacité de José Mourinho à partir de rien pour faire du grandiose se vérifie encore à l’ASR. Avant lui La Lupa n’avait joué que deux finales en Coupe d’Europe, la Ligue des Champions en 1984 et la Coupe de l’UEFA en 1991, avec lui la Roma est sur le point de jouer sa troisième finale européenne en trois ans.

En 2022 il a offert aux Romains leur premier titre continental, la Conference League, la Coupe de la ville des foires étant non officielle, et en 2023 il les a ramené en finale de la Ligue Europa, perdue aux tirs aux buts face à la meilleure équipe de l’histoire de cette compétition : le FC Séville. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle se soit soldée à l’issue d’un mercato bouclé à 7 millions d’Euros.

Défaite interdite

En outre, cette année encore le Stade Olympique de Rome fera le plein à chaque match pour venir voir les miracles du Special One. Il a formé une équipe de Gladiateurs qui ne perd que lorsque c’est la seule chose à faire. Sur le terrain les Loups se battent jusqu’au bout pour repartir avec la victoire, qu’elle leur tende les bras ou pas.

C’est la nouvelle ADN du club, insufflée par le technicien passé par le Benfica, le FC Porto, Chelsea, l’Inter Milan, le Real Madrid, Manchester United et Tottenham. Roger Ibanez, l’ancien défenseur central Brésilien des Giallorossi, aujourd’hui à Al Ahli en Arabie Saoudite, vous explique tout : 

« C’est sensationnel de travailler avec lui. C’est drôle, parce qu’il est un bipolaire né. Un jour il rit avec vous et le lendemain, vous ne pouvez même pas lui dire bonjour. Si nous gagnons deux matches consécutifs, il nous fait des câlins tout le temps ».

La Ligue des Champions en ligne de mire

Cependant, le nonuple lauréat de la Coupe d’Italie aura besoin d’un meilleur effectif pour la saison qui débute. Mancini, Cristante, Pellegrini et Bove ont bien évolué. Smalling apportera de l’expérience, sans Nemanja Matic, parti à Rennes. Dybala s’est bien intégré mais ça ne suffit pas. Beaucoup trop d’erreurs individuelles ont fauché le parcours des triples vainqueurs de la Serie A. Les signatures de Paredes, Renato Sanches, Kristensen, Ndicka et Aouar faciliteront certainement la rotation de ce collectif qui aura besoin de souffler pour briller.

Pour la seconde année de suite, la Roma a fini sixième avec exactement le même bilan : 63 points, 18 victoires, 9 nuls et 11 défaites. Jamais deux sans trois ? On n’espère pas, le but étant bien évidemment de revenir en Ligue des Champions.

Par l’Europe ou le Calcio, La Magica devra tout faire pour aller en C1. Même si les supporters voudront à tout prix un titre, une quatrième position au minimum, à défaut d’une victoire en Europa League, sera la seule terminaison envisageable par Mourinho et le club de la Ville Éternelle.

Tout vient à point à qui sait attendre. La Real Sociedad jouera la Ligue des Champions la saison prochaine.

L’histoire se répète

Dans les livres d’histoire du football Espagnol, la Real Sociedad est loin d’être un club lambda. Doubles vainqueurs de la Liga en 1981 et 1982, les Basques comptent dans leur palmarès une Supercoupe d’Espagne et trois Coupes du Roi, dont une récemment remportée en 2020 à l’issue d’un derby contre l’Athletic Bilbao (1-0). Le point de départ d’un renouveau qui se poursuit désormais avec cette qualification pour la plus grande des compétitions européennes de clubs, 9 ans après la dernière.

Quatrième en championnat, la Real aura réalisé une superbe saison. Positionné derrière l’intouchable trio formé du FC Barcelone, du Real Madrid et de l’Atletico Madrid, le Txuri-urdinak s’accrochera solidement à son siège, enchaînant les bons résultats. Il finira notamment avec un bilan de 71 points, le meilleur total du club depuis l’emblématique saison de 2002/2003, 21 victoires, 8 nuls, 9 défaites, 51 buts inscrits et 35 concédés. La défense étant la principale faiblesse de ce collectif résolument tourné vers l’avant.

Un homme à l’œuvre

Imanol Alguacil est un tacticien offensif. David Silva (37 ans), Takefusa Kubo (22 ans), Mikel Oyarzabal (26 ans) et Alexander Sorloth (27 ans) ont été les principaux éléments de cet homme qui n’a pas peur d’aller chercher la victoire chez les cadors Merengues et Blaugrana. Son équipe n’a pris aucun but contre les premiers (2-0, 0-0), et a battu les seconds sur leur pelouse au Camp Nou (1-2).

Deux résultats probants qui prouvent à quel point, son escouade est redoutable, prématurément sortie par une solide équipe de la Roma en huitièmes de finale de la Ligue Europa (2-0, 0-0). Le meilleur est donc certainement à venir pour le nouveau maillot de l’ancien Rennais, l’arrière droit Malien Hamari Traoré, content d’avoir paraphé un contrat de deux ans, plus une année en option, avec les locataires du Stade Anoeta :

« J’ai décidé de venir ici parce que j’ai eu un très bon sentiment en parlant avec les dirigeants. C’est un club familial, et je le suis aussi, ça m’a incité à venir. Je suis très heureux, vraiment », lâchait le défenseur de 31 ans, selon des propos relayés par Sport News Africa sur son site, près à relever de nouveaux défis :

« Je viens ici pour apporter ce que je sais faire et pour faire valoir mon expérience. Je veux continuer de progresser, avec le club, pour atteindre de plus grands objectifs. L’équipe a réalisé une très bonne saison avec cette quatrième place en Liga, il faut poursuivre ainsi ».

Toujours plus haut

En d’autres termes, la Real Sociedad sera encore à prendre très au sérieux durant les échéances à venir. Son souhait est de rester dans l’éther de l’élite Ibérique et elle entend bien le satisfaire. C1, C3, C4, peu importe, revenir en Europe serait véritablement une bonne chose pour sa dynamique. Le groupe étant relativement jeune, sa progression passera par une présence régulière parmi les meilleurs clubs du Vieux Continent.

Champion d’Espagne oui, mais l’Europe réclame encore le FC Barcelone. Génial à domicile, Xavi n’a toujours pas fait ses preuves sur le Vieux Continent.

L’Europe qui inquiète

À la place de Ronald Koeman, Xavi est arrivé en 2021 avec la volonté de ramener Barcelone au sommet du football mondial. Capitaine emblématique, vainqueur de la Coupe du Monde en 2010 avec l’équipe nationale d’Espagne, il avait alors réussi à remettre des Blaugrana en perdition sur la voie de la Ligue des Champions. Seconds, ils finiront 13 points derrière le Real Madrid avec 73 unités à leur actif, 21 victoires, 10 nuls et 7 défaites. Des débuts épatants validés par une superbe victoire à Santiago Bernabeu lors du Clasico 4-0.

Toutefois, au milieu de cette joie domestique, s’insurge un parcours européen qui pose problème. Après avoir été éliminé au premier tour de la Ligue des Champions, le Barça va se faire sortir en quart de finale de la Ligue Europa par Francfort (1-1, 2-3), futur lauréat. Une désillusion qui en précédera une autre, les Barcelonais écartés l’année suivante de la même manière : recalés dès la phase de poules de la C1 dans un premier temps et lors du barrage à élimination directe qui les a opposés à Manchester United dans un second. 2-2 à l’aller et 2-1 au retour, et le cycle reprend.

Nouveaux joueurs, même problème

En deux ans, dans deux compétitions différentes, Barcelone connaîtra ainsi son deuxième échec continental. Malgré les signatures de très bons joueurs tels que Robert Lewandowski, Franck Kessié, Andreas Christensen, Raphinha, Jules Koundé, Marcos Alonso ou Hector Bellerin, les résultats resteront inchangés.

De quoi se poser des questions sur la réelle capacité de Xavi à faire passer un cap aux quintuples champions d’Europe. Il a remporté le Championnat et la Supercoupe d’Espagne avec classe, sans pour autant éviter les critiques. Le doute s’est installé…

Cela étant, l’ancien entraîneur du Qatar SC a encore toute la confiance de son board. Joan Laporta ne compte pas se séparer d’un tacticien qui gagne des titres. Le président Catalan choisit par conséquent de lui donner encore plus de moyens malgré la délicate situation financière de son administration.

Pour les caisses et le palmarès

À 32 ans tous les deux, Ilkay Gundogan et Inigo Martinez ont été arrachés à Manchester City et à l’Athletic Bilbao pour renforcer un groupe bien étoffé qui aura juste besoin d’une grande force mentale pour aller titiller les plus grandes équipes du moment. L’effectif des Alzugrana est taillé pour jouer au moins les demi-finales de la prochaine Ligue des Champions.

Aussi, Barcelone sera naturellement attendu où ses échecs se sont faits entendre. Soulever la « coupe aux longues oreilles » ou du moins y faire très bonne figure sera le but de son staff.

Le top 3 de la Liga lui étant quasiment promis, on ne jugera plus Xavi sur ses succès nationaux. La sixième étoile sera l’objectif primordial de son escouade. Non seulement pour le palmarès mais aussi et surtout pour les caisses, qui ont besoin d’être remplies.