Fouda Fabrice

Ni Liga, ni Ligue des Champions, le Real Madrid débutera sa saison motivée. Rajeuni, son nouveau look devrait mettre tout le monde d’accord.

Peau neuve

On reconnaît les grands clubs dans leur capacité à se réinventer. Immense institution, le Real Madrid est le parfait exemple de l’équipe qui s’adapte facilement à toutes les époques. Certains parlent de la fin d’un cycle, mais la Maison Blanche est éternelle. Son président Florentino Perez a déjà tout prévu pour les 10 années à venir.

Laissant un vide certes considérable, le départ de Karim Benzema a ouvert la voie à une autre histoire au Real Madrid. Lorsqu’on y pense, les Merengues ont perdu un grand joueur mais gagné un grand avenir. Le natif de Lyon en France, a certainement laissé son numéro 9 à un attaquant de génie dont le nom n’a pas encore fuité.

Pas de panique !

On parle de Kylian Mbappé, mais ça pourrait être n’importe qui. Si le Parisien ne vient pas, les Galactiques iront probablement piocher ailleurs pour épauler Joselu, 32 ans. L’heure est clairement à la patience. Les trophées, il y en a suffisamment pour ne pas céder à la panique. Vinicius Junior et Rodrygo ont tout pour maintenir leur équipe à un excellent niveau, le temps que la pointe rare arrive.

Derrière eux, les deux attaquants Brésiliens pourront compter sur un milieu jeune, talentueux et encadré par les fastueuses expériences de Luka Modric (37 ans) et Toni Kroos (33 ans). Le Ballon d’or Croate et le champion du monde Allemand seront les tuteurs des pépites que sont Arda Guler (18 ans), Eduardo Camavinga (20 ans), Aurelien Tchouameni (23 ans), Federico Valverde (24 ans), Brahim Diaz (23 ans) et Jude Bellingham (20 ans), impatient de revêtir ce maillot mythique.

« J’ai vraiment hâte de revenir et de commencer à jouer pour le Real Madrid. La journée de présentation a été très spéciale pour moi, mais il s’agit maintenant d’être prêt à jouer pour l’équipe », avouait récemment le meilleur joueur de la dernière Bundesliga au micro de Sky Sports, précisant : « je suis très heureux d’être dans ce club ».

Ambition générationnelle

Par ce recrutement naturellement ambitieux, le Real Madrid envoie un signal fort à ses compères. Les Vikings sont prêts à lancer une révolution qui partant de la capitale de la péninsule Ibérique, s’étendra sur les footballs européen et mondial. Un véritable raz-de-marée dont le signal sera donné à la fin du contrat de Carlo Ancelotti.

Futur sélectionneur de l’équipe nationale du Brésil, le quadruple champion d’Europe s’en ira en 2024 avec le sentiment du devoir accompli. Même si on lui demandera des titres, sa dernière année à Santiago Bernabeu ne devrait pas être très exigeante.

Le Mister reprendra son service auréolé d’une Coupe du Monde des Clubs, d’une Coupe d’Espagne et d’une Supercoupe de l’UEFA qui assureront son immunité. Sauf catastrophes, les Madrilènes connaîtront un exercice calme durant lequel les jeunes superstars citées ci-haut assoiront leurs notoriétés respectives. Les performances individuelles seront plus scrutées que les résultats collectifs, dans le but de bâtir une équipe ultra compétitive qui démarrera une nouvelle ère avec le remplaçant de Don Carlo.

C’est le Hertha qui ne sera pas content. L’Union Berlin son rival, va connaître la Ligue des Champions à l’Olympiastadion, sur son stade. Dans la capitale de l’Allemagne, les Hommes de fer poursuivront leur belle ascension.

Épopée fantastique

La première fois que l’Union Berlin a joué une coupe d’Europe, c’était en 2001. Alors qu’elle évoluait en Bundesliga 2, l’UB réussira l’exploit d’atteindre la finale de la Coupe d’Allemagne, en venant à bout du Borussia Mönchengladbach en demi-finale.

Lors de l’ultime rencontre de la DFB Pokal, l’Union sera logiquement battue par le dauphin de la première division Allemande : Schalke 04. Un revers difficile à avaler qui n’empêchera pas les Berlinois de repartir avec leurs tickets pour la Coupe de l’UEFA, le FC S04 déjà qualifié pour la C1.

S’en suivra une inédite aventure continentale, inaugurée par un succès historique face aux Finlandais du Haka Valkeakoski (1-1, 0-3) et achevée au deuxième tour sur une défaite contre les Bulgares du Litex Lovetch (0-2, 0-0). La fin d’un beau rêve qui attendra 20 longues années pour se réaliser à nouveau : s’étendre royalement sur trois saisons consécutives.

Ainsi, les Eiserne connaîtront progressivement les poules de la Conference League en 2021, les huitièmes de finale de l’Europa League en 2022 et la phase finale de la Champions League en 2023. Une avancée sensationnelle signée par la rigoureuse tactique d’un technicien jusqu’ici méconnu du grand public : Urs Fisher.

S’il porte le nom d’un célèbre artiste Suisse, ce n’est sûrement pas un hasard. Urs Fisher est un tacticien Helvète qui fait de l’art conceptuel à sa manière.

Le duo Fisher – Becker

Vainqueur de la Super League Suisse en 2016 et 2017 sur la touche du FC Bâle, l’ancien défenseur professionnel est arrivé à l’Union Berlin en 2018 avec une expérience internationale qui a vite donné des fruits. En 2019 son équipe a été promue en Bundesliga, en 2020 elle s’est maintenue en prenant la onzième place, en 2021 elle a fini septième, en 2022 cinquième et en 2023 quatrième. Une progression magistrale portée par un collectif dur à jouer et des individualités altruistes qui donnent tout sur la pelouse, à l’image du buteur Surinamais de 28 ans Sheraldo Becker.

Auteur 12 buts et 10 passes décisives en 48 apparitions toutes compétions confondues, le natif d’Amsterdam aux Pays-Bas est le fer de lance de son club. Déterminé, puissant, technique et rapide, il donne quasiment de sa personne sur le front de l’attaque de ce groupe qui a appris à lui faire confiance. « Je ne suis pas un bon joker, je suis un bon joueur. Je sais ce que je peux faire pour l’équipe. Je ne suis pas venu ici m’asseoir sur le banc », lâchera-t-il notamment pour faire entendre sa voix, refusant d’être un bon remplaçant pour son entraîneur. Une cause entendue…

Même pas peur

Désormais, l’Union devra affronter les difficultés liées à une participation à la Ligue des Champions. Jouer sur plusieurs tableaux ne sera pas facile pour une équipe comme elle, qui n’a pas de moyens colossaux. L’objectif sera certainement de se maintenir en Bundesliga, tout en faisant bonne figure sur la scène internationale.

Toutefois, lorsqu’on regarde ses campagnes précédentes, on remarque que les coupes d’Europe n’ont jamais freiné l’évolution des rouges et blancs. Au contraire, ces épreuves leur ont même permis de progresser en championnat. Est-ce à dire qu’ils finiront au moins sur le podium la saison prochaine ? Pourquoi pas.

Le beau temps après la pluie. Malgré un très bon début, le Bayern Munich n’a pas été le champion qu’il aurait voulu être. Plus jamais une saison comme ça…

Un coup de chance

Leur bouclier, les Bavarois ne le doivent qu’au manque de réalisme du Borussia Dortmund. Alors qu’on voyait les Borussiens facilement repartir avec la couronne, ils se sont manqués devant leur public contre Mayence.

À l’issue d’un match nul arraché dans les dernières minutes (2-2), le BVB abandonnera le trophée à un Bayern vainqueur de Cologne (1-2), qui ne s’est pas fait prier pour l’ajouter à son impressionnante collection. Sur un magnifique but de Jamal Musiala, les Roten vont clore un chapitre de leur histoire dont ils seront peu fiers.

De la joie, mais beaucoup de ressentiments au coup de sifflet final. Remporter la Bundesliga pour la onzième fois de suite, le club de la Bavière ne se voyait pas le faire de cette manière. Oliver Kahn et Hasan Salihamidzic, le président du FC Bayern AG chargé des affaires sportives du club et le directeur sportif, seront d’ailleurs saqués derrière ce déplacement au RheinEnergieStadion qui signera la fin d’une ère marquée par le remerciement inattendu de Julian Nagelsmann, la violente altercation entre Sadio Mané et Leroy Sané et l’arrivée de Thomas Tuchel.

Le meilleur ou rien

Champion d’Europe sur le banc de Chelsea en 2021, TT n’aura pas réussi à poursuivre les bonnes œuvres de son prédécesseur. Éliminé à domicile, en quart de finale de la Coupe d’Allemagne par Fribourg (1-2), il le sera aussi en Ligue des Champions au même stade, par Manchester City. 3-0 à l’aller et 1-1 au retour pour une sortie par la petite porte qu’il ne faudra pas réitérer. Cette année, en plus de décrocher cette septième étoile qui les fuit voilà bientôt quatre ans, le Rekordmeister devra montrer un visage serein et dominateur dans son jeu.

De ce fait, le FCB a sorti le chéquier sur le marché des transferts. Le latéral gauche Portugais Raphaël Guerreiro, meilleur passeur du récent championnat, a été recruté à Dortmund. Le milieu relayeur Autrichien Konrad Laimer a débarqué de Leipzig. L’un des meilleurs défenseurs au monde, le Sud-coréen Kim Min Jae arrive de Naples et Harry Kane a enfin un palier dans sa carrière sans titres majeurs. Une démarche et des mouvements ambitieux qui redonnent de l’espoir à une fanbase attristée par une équipe à la quête de sa vraie identité.

Un doublé minimum

En d’autre mots, le Bayern Munich n’a plus droit à l’erreur. Il y va de sa crédibilité sur la scène internationale et de celle de son nouveau tacticien. Humilié par Leipzig en Supercoupe d’Allemagne (3-0), tout gagner sera encore l’objectif minimal de cette institution qui digère mal la défaite.

Au Hollywood FC, perdre trois points c’est catastrophique, voire plus. Thomas Tuchel est prévenu. Sa direction ne tolérera pas une autre déconvenue de cette envergure. Il lui faudra au moins un doublé, s’il veut continuer à travailler pour le plus grand club Allemand de tous les temps.

La descente aux enfers s’est arrêtée au bon moment. Chelsea n’ira pas en Championship. L’heure de la reconstruction a sonné…

Les Pensionnaires au charbon

Douzièmes en championnat, les Blues sortent d’une saison extrêmement compliquée, à 44 points, 11 victoires, 11 nuls, 16 défaites, 47 buts encaissés et 38 inscrits en 38 journées. Soit une moyenne d’un but par match révélatrice de l’incapacité des doubles champions d’Europe à aller chercher la victoire peu importe le niveau de leur adversaire.

En d’autres mots, Chelsea était une véritable équipe du ventre mou de la Premier League, qui a failli connaître la relégation. Un club riche qui aura besoin de remonter progressivement la pente pour retrouver son illustre passé. À l’aide de nombreux jeunes joueurs chèrement recrutés par le propriétaire Tedd Boehly, les Pensionnaires tenteront de ranimer la ferveur de leurs fans en ramenant le succès à Stamford Bridge.

Pochettino à la baguette

Après avoir viré trois managers en moins d’un an, Chelsea est finalement tombé sur la bonne personne pour son renouveau. En remplacement de l’Allemand Thomas Tuchel, et des Anglais Graham Potter et Frank Lampard, l’Argentin Mauricio Pochettino a été choisi. Pour relancer ce club à la dérive, il est arrivé à Londres en provenance de Paris. Un retour dans une ville qu’il connaît très bien, pour redonner des vitamines à une carrière en perte de vitesse.

En effet, le Vieux Continent espère enfin retrouver le technicien qui a brillé sur le banc des Spurs de Tottenham entre 2014 et 2019, pour 160 victoires, 60 nuls, 73 défaites et une finale de Ligue des Champions perdue contre Liverpool (2-0). L’ancien défenseur central de l’Espanyol de Barcelone attendra le Paris Saint-Germain pour gagner ses premiers trophées sur un banc, la Ligue 1, la Coupe de France et le Trophée des Champions, mais laissera à jamais l’image indélébile d’un excellent tacticien dans l’histoire des Lilywhites.

Renaissance

Autant le monde veut savoir ce que Pocho est devenu tactiquement, autant il se penchera sur les qualités de son nouvel effectif. L’attaquant Sénégalais Nicolas Jackson est venu de Villareal pour 8 ans, renforcer un groupe bourré de revanchards talents qui devront démontrer que le CFC n’a pas eu tort de leur faire confiance.

Seront scrutées, les performances de Christopher Nkunku (25 ans), Noni Madueke (21 ans), Armando Broja (21 ans), Cesare Casadei (20 ans), Conor Gallagher (23 ans), Enzo Fernandez (22 ans), Wesley Fofana (22 ans), Marc Cucurella (24 ans), Malo Gusto (20 ans), Axesl Disasi (25 ans) et autres Benoît Badiashile (22 ans).

Aussi, le tout n’est pas d’associer des noms sur le papier mais d’être capable de créer un collectif solide qui progressera avec le temps. L’objectif ne sera pas de jouer immédiatement la Ligue des Champions, mais de revenir en Europe en proposant un jeu de qualité doublé d’un mental d’acier.

Il n’y aura pas de compétitions continentales, mais suffisamment de minutes domestiques pour reconstruire l’identité de cette institution qui devra se faire une place au cœur d’une rugueuse concurrence. Aston Villa et Newcastle sont depuis rentrés dans cette concurrence de plus en plus difficile à gérer, qui a eu raison de Leicester, relégué.

Ce sera la Ligue Europa pour Liverpool. Les Reds ont franchi la ligne rouge, l’occasion idéale de se reconstruire.

Merci Salah

Même pour une course de fond, un mauvais départ n’est jamais facile à gérer. Liverpool a mal débuté sa saison et les conséquences sont nombreuses aujourd’hui. Ça aurait pu être pire mais, heureusement que Mohamed Salah était là.

Digérant difficilement le départ de Sadio Mané, les Scousers ont pu compter sur l’éminence de leur Pharaon. Auteur de 30 buts et 16 passes décisives en 51 matches, Mo Salah sera l’homme providentiel des sextuples champions d’Europe.

Quatrième meilleur buteur de Premier League, second au classement des passeurs, l’attaquant Égyptien a littéralement à lui tout seul, envoyé les siens en C3. Il n’y aura pas de « coupe aux longues oreilles » cette année, mais une Europa League qui servira de vitrine à des pépites.

Place aux jeunes

L’après Mané aura pris un an pour cicatriser. La blessure causée par son transfert au Bayern Munich, a laissé une équipe à la recherche de nouveaux automatismes. Une période désormais révolue, incarnée par les signatures de Roberto Firmino, Jordan Henderson, Naby Keita et James Milner, à Al Ahli, à Al Ettifaq, au Werder Brême et à Brigthon, et l’arrivée de nombreux jeunes à Anfield Road.

Cody Gakpo (24 ans), Darwin Nunez (24 ans), Luiz Diaz (26 ans), Curtis Jones (22 ans), Ibrahima Konaté (24 ans) et autres Trent Alexander Arnold (24 ans), seront bientôt épaulés par le Hongrois Dominik Szoboszlai (22 ans) et Alexis Mac Allister (24 ans), champion du monde avec l’Argentine. Toute une fontaine de jouvence qui aura la lourde tâche de ramener le LFC sur le chemin de la Coupe aux Longues Oreilles.

Ligue des Champions oblige

Connu pour prioriser le championnat et la Ligue des Champions, Jürgen Klopp ne devrait pas changer du jour au lendemain. L’objectif principal de son Liverpool sera inévitablement de retrouver la plus grande compétition européenne des clubs.

Bien qu’ils l’aient déjà remportée à trois reprises, 1973, 1976, 2001, les rivaux d’Everton et de Manchester United, ne feront pas de l’ancienne Coupe de l’UEFA une priorité. Même si la remporter serait synonyme de qualification directe pour la C1, elle devrait probablement servir à reposer les titulaires et à donner du temps de jeu aux autres. Spécialement les jeunes qui auront besoin d’expérience pour progresser, comme le rappelle Szobo dans une interview exclusive accordée Memzeti Sport :

« Je ne veux pas regarder trop loin devant, j’essaie de progresser pas à pas », confiait l’ancien joueur de Leipzig. « Il faut définitivement du temps pour s’habituer au rythme de la Premier League, au jeu de Liverpool et aux idées de Jürgen Klopp », poursuit-il ensuite, ajoutant :

« L’opportunité de jouer est la chose la plus importante, comme dans tous les cas, et si j’en ai, je veux évidemment marquer le plus de buts possible, fournir des passes décisives et me faire accepter par mon environnement et les fans. Je veux être à la hauteur de la confiance qu’ils placent en moi ici à Liverpool à chaque instant ».

Exceptionnelle, la saison d’Arsenal aurait dû l’être avec cette place de dauphin, acquise derrière le grand Man City. Un bel exploit qui cache une déception énorme, que les Gunners auront beaucoup de mal à surmonter.

Arsenal dans la jungle

Vainqueurs du Community Shield contre Manchester City, les Canonniers seront engagés dans quatre autres compétitions : la Premier League, la Coupe de la Ligue, la FA Cup et la Ligue des Champions. Chacune d’elles grignotera l’énergie de ce jeune groupe qui a encore besoin de mûrir. Leurs échecs précédents en championnat, ont dévoilé une défaillance mentale lors des grands rendez-vous qu’ils devront vite gommer s’ils veulent continuer d’exister au haut niveau.

Arsenal a perdu le titre de champion d’Angleterre durant les matches clés. À West Ham, à Liverpool et à Manchester City, ils ont flanché psychologiquement et lâché un trophée qu’ils avaient déjà gagné. Pour les Baby Gunners de Mikel Arteta, pression rime malheureusement avec désintégration dans une Europe qui n’a plus de place pour la chance des débutants.

Tout est mathématique désormais sur les pelouses de ce football impitoyable qui ne laisse que des miettes aux indécis. La concurrence opère férocement et la loi du plus fort se vautre naturellement. À défaut de compter sur la fortune de City, il faut avoir le mental de la Roma.

Forces vives

Toutefois, Arteta est un technicien intelligent. Roi et gladiateur, il a travaillé avec Pep Guardiola et affronté José Mourinho pour devenir un mélange des deux. Un fin stratège qui sait utiliser les finances qu’il a à bon escient.

Arsenal n’a pas le budget de City, mais suffisamment d’argent pour aller chercher de vrais potentiels. Des joueurs talentueux comme Kai Havertz et Declan Rice, qui sauront se mettre au service d’une tactique bien réfléchie.

En provenance de Chelsea et de West Ham, les internationaux Allemand et Anglais de 24 ans ont rejoint un solide collectif au sein duquel ils trouveront certainement leurs marques. Aux côtés de Martin Odegaard, Bukayo Saka, Jorginho, Thomas Partey, Gabriel Jesus, William Saliba et autres Aaron Ramsdale, gardien de but, l’intégration du polyvalent attaquant et du milieu défensif devrait facilement se faire.

Le ciel avant les étoiles

Cela étant, malgré la bonne volonté qui animera son effectif, Arsenal ne jouera pas pour gagner des titres. Si l’occasion se représente, les Londoniens ne diront pas non mais n’en feront probablement pas un objectif majeur. Il faudra d’abord se maintenir dans le ciel du classement, avant de penser aux étoiles.

L’heure n’est plus à la disette. Après avoir a soigné ses débuts en rouge et blanc, Arteta veut installer sa formation dans la régularité. En dirigeant une équipe habituée aux joutes de l’excellence, le technicien Espagnol est sûr de garnir son palmarès à l’avenir. « Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt », dit le proverbe.

Manchester City vient de marcher sur l’Europe. En Décembre prochain sur le sol Saoudien, ce sera au tour du monde de découvrir la seule équipe sur cette Terre capable de faire deux triplés successifs.

Mission possible

Chez les Dragons, José Mourinho l’avait manqué de justesse. Dans un tout autre style, le Portugais avait réussi à gagner 5 titres en deux saisons avec le FC Porto. Championnat – Coupe – Ligue Europa en 2003 et Championnat – Ligue des Champions en 2004.

Cela dit, le double Champion d’Europe se rattrapera 6 ans plus tard à l’Inter Milan en faisant du mythique attaquant Camerounais, Samuel Eto’o, le seul footballeur à avoir réalisé deux triplés Championnat – Coupe – Ligue des Champions de suite, avec deux clubs différents dans deux championnats différents : la Liga et la Serie A. En 2010 c’était avec les Interistes du Special One, en 2009 ce sera avec les Blaugrana de Pep Guardiola : le seul entraîneur à avoir réalisé deux triplés avec deux clubs différents, dans deux championnats différents. Barcelone et Manchester City en Espagne et en Angleterre.

En outre, tout le monde aura le regard tourné vers la Grande Bretagne pour voir jusqu’où City peut aller. Les Mancuniens sont encore les principaux favoris à la victoire finale d’une saison de C1 qui n’aura strictement rien à voir avec les précédentes. Entre autres, le Royal Antwerp et l’Union Berlin débuteront, Arsenal, Newcastle, la Lazio et le Feyenoord reviendront quand Chelsea, Tottenham et la Juventus seront les principaux absents d’une compétition qui se veut très ouverte sur le papier. Rien de très compliqué pour des Cityzens rompus au succès.

Justice League

Gros budget, joueurs exceptionnels, Man City est aujourd’hui le seul club européen, aisément en mesure de jouer sur deux tableaux avec deux équipes ultra compétitives. Grâce à sa manne financière, le MCFC a réussi à se tailler un collectif au sein duquel les doublures et les titulaires, les arrivants comme les partants, ont quasiment le même niveau. Le milieu de terrain Allemand Ilkay Gundogan est parti qu’on l’a déjà remplacé par le Croate Mateo Kovacic, doué, expérimenté et copieusement titré.

Ancien joueur du Real Madrid, le Valtreni de 28 ans évoluera chez les Sky Blues aux côtés de son très prometteur compatriote Josip Gvardiol, 21 ans, dans un collectif qui compte déjà Kevin De Buyne, Rodri, Manuel Akanji, Ruben Dias, Aymeric Laporte, Ederson, Bernardo Silva, Julian Alvarez ou encore, et pas des moindres, Erling Haaland. Le Cyborg Norvégien continuera de martyriser les défenses adverses porté par sa redoutable Justice League. Des Super Héros qui en plus d’être talentueux, forment un groupe jeune définitivement tourné vers l’avenir.

Des trophées en ligne de mire

Aussi, l’avenir le plus proche de Man City sera une fois de plus guidé par une domination sans partage. Une conquête jalouse des trophées qui passera par des victoires fracassantes sur les moins avisés d’entre eux.

« À jamais les premiers ! », un slogan qui vieillit mal. Unique vainqueur Français de la Ligue des Champions, l’Olympique de Marseille est à la recherche d’un titre voilà 12 années maintenant.

Pas mal, mais…

La dernière fois que Marseille a soulevé une coupe, c’était en 2011. Les Phocéens obtenaient alors le Trophées des Champions à l’issue d’un match épique contre Lille, qui s’achèvera sur un score sans appel de 5 à 4. Un spectacle que le président de la LFP à l’époque, Frédéric Thiriez, avait fortement applaudi :

« Je salue les deux équipes, l’OM et le LOSC, pour la magnifique image qu’elles ont donnée du football français. La qualité du match d’hier soir à Tanger, même si l’issue a été cruelle pour les Lillois, a constitué la plus belle des promotions dix jours avant la reprise de la Ligue 1 », déclara l’avocat à l’issue de la rencontre, ajoutant : « Bravo aux deux clubs ! ». Un moment mémorable pour l’Hexagone du ballon rond, qui tarde à se reproduire chez les Olympiens, malgré les résultats plus ou moins positifs de leur équipe depuis 6 ans.

En Ligue 1, l’OM a été 5^e en 2017, 4^e en 2018, 5^e en 2019, 2^e en 2020, 5^e en 2021, 2^e en 2022 et 3^e en 2023. En 2018, il y a même eu une finale de Ligue Europa, perdue face à l’Atletico Madrid 3-0. Des statistiques qui démontrent bien que tout n’est pas forcément négatif sur la Cannebière. Au contraire, les très exigeants fans de « Mars » devraient s’en réjouir.

Lors de la dernière Coupe de France, les hommes d’Igor Tudor se sont sûrement vus trop beaux après avoir sorti le PSG en huitièmes (2-1). L’élimination face à Annecy ensuite, au Vélodrome en plus, leur servira de leçon à l’avenir. Surtout que leur nouvel entraîneur, est un homme qui a réussi à gagner la Copa del Rey et la Supercopa avec Valence et l’Athletic Bilbao, devant le Real Madrid et Barcelone : Marcelino.

Marcelino, l’homme qu’il faut, où il faut

Au Clasico, on va parler Espagnol. Le Classique « PSG – OM » sera tactiquement mené par Luis Enrique et Marcelino Garcia Toral. En remplacement de Tudor, le technicien de 57 ans a signé dans la Provence, en même temps que le milieu défensif Centrafricain qu’il connaît bien, Geoffrey Kondogbia, pour reprendre un club assoiffé de victoires.

Épaulé par le très astucieux Pablo Longoria, l’ancien coach du FC Séville et de Villareal tentera de prolonger le bon travail de son prédécesseur en y apportant sa touche. À Bilbao en 2021, en battant les Merengues et les Blaugrana en demies et en finale de la Supercoupe d’Espagne, 2-1 et 3-2, il étalait déjà sa capacité à relever des gros défis. Tout ce qu’on lui demande aujourd’hui…

Pour Marseille

En gros, l’Olympique de Marseille doit gagner des trophées. Pour valider cette saison qui s’annonce longue avec les tours préliminaires de la C1, des médailles d’or doivent être empochées. Il faudra encore tenter de terminer au moins à la seconde place du championnat, synonyme de « coupe aux longues oreilles », mais aussi et surtout remporter un titre enfin.

En éternelle reconstruction, le Paris Saint-Germain devrait redémarrer une nouvelle ère. Un nouveau cycle qui le force plus que jamais, à faire aussi bien que Manchester City.

Pour l’honneur

Dans l’univers des clubs rachetés par les fortunes du Golfe, le Paris Saint-Germain et Manchester City se sont longtemps défiés du regard. Intouchables en Ligue 1 et en Premier League, les deux équipes pourchassaient une notoriété européenne que les Anglais ont fini par avoir les premiers en gagnant la Ligue des Champions.

Les Français avaient pourtant pris les devants avec la finale perdue de 2020 contre le Bayern Munich (1-0), avant de sombrer dans des querelles internes qui impacteront leurs résultats sur le terrain. Il y aura une demi-finale en 2021, remportée par City justement (1-2, 2-0), mais rien de concret ensuite.

Malgré les signatures de nombreuses stars comme le gardien de but Italien Gigio Donnarumma, vainqueur et meilleur joueur de l’Euro 2021 avec sa sélection, le défenseur central Espagnol Sergio Ramos et surtout le septuple Ballon d’or Argentin Lionel Messi, les Franciliens vont régresser. Après deux années marquées par deux « petites » L1 glanées, la légende du Real Madrid et le champion du monde Albiceleste s’en iront sans avoir réussi à hisser le PSG au-delà des huitièmes de la C1. Un échec considérable que le technicien Ibérique Luis Enrique, aura la lourde tâche d’effacer.

Les défis de Luis Enrique

Lucho, comme on le surnomme, sera la principale star de ce PSG qui a tout vu. La qualité des recrutements y sera nécessairement avec des joueurs tels que Lucas Hernandez, Milan Skriniar, Manuel Ugarte, Gonçalo Ramos, Marco Asensio ou Ousmane Dembele, mais tout se jouera sur le banc.

Passé par la Roma, le FC Barcelone et l’équipe nationale d’Espagne, le remplaçant de Christophe Galtier devra épuiser ses qualités managériales pour gérer son groupe. Préserver son vestiaire d’un environnement nocif qui aura eu le mérite de faucher la carrière du très talentueux Neymar.

Génie certifié en partance pour Al Hilal en Arabie Saoudite, l’attaquant Brésilien aura passé six ans en Rouge et Bleu entrecoupés d’escapades nocturnes, de blessures et de quelques gestes de qualité sans véritable efficacité. Il ne retrouvera donc pas son ex entraîneur. Avec lui au Barça, l’Auriverde faisait trembler la Liga et le Vieux Continent. Ensemble, les deux techniciens ont notamment été champions d’Europe en 2015. L’époque de la fameuse MSN, en abrégé : Messi – Suarez – Neymar.

La victoire avec Mbappé

Cependant, le départ annoncé de Ney pourrait se faire sans Mbappé. Le Real Madrid et le meilleur buteur de l’histoire du PSG ne devraient pas être réunis cette saison. Longtemps en disgrâce avec sa direction, Kyks vient de réintégrer le groupe. L’heure est à l’apaisement.

Désormais, la lettre que le natif de Bondy avait écrite à ses dirigeants pour leur signifier sa volonté de ne pas prolonger son contrat jusqu’en 2025, est c’est de l’histoire ancienne. L’atmosphère est redevenue cordiale. On parle même de prolongation…

En outre, Kylian est toujours un joueur Parisien. La tête de Gondole d’une équipe ambitieuse qui aura à cœur de faire une très belle saison. Aussi bien sur le plan domestique que continental, tout gagner sera le seul objectif du nonuple champion de France.

Le tout n’est pas d’arriver au sommet, mais de s’y maintenir. Deuxième de la Ligue 1 derrière l’intouchable Paris Saint-Germain, le RC Lens devra éviter de tomber très bas désormais.

Promu en Europe

Tout le monde n’a pas le budget du PSG, de Manchester City ou de Newcastle United. Certains n’ont que leur volonté à revendre, une fois les hostilités lancés.

Promu en 2020, le Racing Club de Lens se retrouve précocement qualifié pour la phase de poule de la prochaine Ligue des Champions. Franck Haise en trois ans seulement, a réussi à ranimer l’âme errante de ce grand club du football Français, en faisant de lui un Européen. Extraordinaire, son bilan sur le banc des Sang et Or est de 84 points, 25 victoires, 9 nuls, 4 défaites, 68 buts pour et 29 contre. Des chiffres élogieux qu’il faudra confirmer durant un exercice qui s’annonce difficile pour eux.

Lorsqu’on n’a pas les moyens de ses ambitions, l’Europe devient une punition. Pour ne pas se faire ridiculiser à l’international, Lens doit recruter intelligemment. Utiliser ses moyens pour aller chercher de forts potentiels qui lui permettront de faire bonne figure en C1.

Il y va de la crédibilité de l’institution et de celle de tout un pays. Ce serait dommage que les champions de France 98 soient humiliés ou accusés d’avoir lâché les compétitions continentales pour se concentrer sur le championnat. Lorsqu’on a décidé de grandir, il faut assumer. Au football, les meilleurs jouent tous les trois jours.

Un mercato délicat

En se renforçant, le RC Lens devra également surveiller ses arrières. Ses belles prestations ont attiré des « requins » dont la seule envie est de dépouiller son effectif de ses meilleurs. Son capitaine et surpuissant milieu de terrain Ivoirien Seko Fofana est parti à Al Nassr et son très prometteur buteur Belge Loïs Openda, 21 réalisations, à Leipzig.

Il faudra donc, non seulement songer à les remplacer mais aussi et surtout à trouver des doublures à leurs remplaçants. Une démarche superbement entreprise par le PDG Arnaud Pouille et son staff, qui ont déjà bouclé les arrivées de cinq éléments, comme l’a rappelé Gregory Thil devant la presse :

« 5 joueurs recrutés pour le moment, ce qui est bien, car c’est tôt : Spierings, Diouf, El Aynaoui, Guilavogui et Oscar Cortes », a confié le directeur technique du RCL, selon des propos rapportés par Foot Mercato. 3 milieux centraux de 27, 20 et 22 ans, un attaquant de 25 ans et un ailier de 19 ans, respectivement dénichés à Toulouse, au FC Bâle, à Nancy, au Paris FC et chez les Millonaros en Colombie.

Les pieds sur terre

Lorsqu’on revient de loin comme le RC Lens, jouer en Ligue des Champions est un bonus. Une chance qu’on savoure pleinement sans perdre de vue l’objectif principal : le maintien. Si la saison tourne au vinaigre, la descente sera l’échec à éviter. Sans tricher, les Artésiens iront chercher des trophées sans s’éloigner de leur place en Ligue 1. S’ils veulent jouer les premiers rôles à l’avenir, la constance dans l’élite est primordiale. À moins qu’ils soient déjà prêts à aller titiller les plus forts ?