Ligue des Champions : le PSG et les erreurs de Luis Enrique

Article : Ligue des Champions : le PSG et les erreurs de Luis Enrique
Crédit: Wikimedia Commons
9 mai 2024

Ligue des Champions : le PSG et les erreurs de Luis Enrique

Paris est tragique ! Une énième fois, le PSG ne jouera pas la finale de la Ligue des Champions. Vainqueur 1-0 à l’aller et au retour, le Borussia Dortmund a mis fin à ce rêve que Luis Enrique a participé à changer en cauchemar.

Un excès de confiance

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« On va gagner », lâchait-il. Le seul « mot » que Lucho connaisse en Français, s’est avéré être le signe d’un excès de confiance. Une marche de retard, le retour à domicile devant un public incandescent qui a négocié un envahissement de terrain en cas de succès, des stars, l’arc du triomphe n’attendait plus que la flèche. La victoire assurée ne faisait aucun doute, jusqu’à ce que Mats Hummels, double homme du match, n’inscrive le but fatal. « Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué », dit le proverbe.

Des mauvais choix tactiques

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Malgré tout, bien qu’inappropriée, la suffisance de Luis Enrique semblait justifiée. Le PSG avait toutes les cartes en main pour passer. Sauf qu’elles ont été mal jouées.

En optant pour Beraldo, inexpérimenté, aux dépens de Skriniar, le technicien Espagnol a percé une brèche dans sa défense. Sur l’ouverture du score des Allemands, le Brésilien est fautif. Là où le Slovène serait allé au duel, il s’est totalement loupé, entérinant la mauvaise passe en retrait de son coéquipier et capitaine Marquinhos pour son gardien Gigio Donnarumma, qui a conduit au fatidique corner. Le destin logique d’une tactique qui s’oppose à l’aspect défensif du sport roi.

Jouer au football ce n’est pas seulement attaquer. Elle est fausse, cette pensée selon laquelle pratiquer un jeu offensif, la possession, est signe de grandeur. Le Real Madrid a gagné 14 C1 parce qu’il joue la Ligue des Champions comme la relégation. Comment battre des stars qui ont les pieds sur terre ? Lorsqu’ils portent leurs maillots blancs, les Merengues se roulent dans la boue comme tout le monde. La classe ! L’humilité d’un club qui a tout gagné…

On attaque quand on a le ballon et défend à sa perte. Pas besoin de tourner autour du pot. Paris a pêché dans l’attitude parce que privé de ce soldat qui les aurait forcés à aller au combat. En évoluant sans numéro 6, Ugarte, Enrique a validé le déséquilibre technico-mental de son escouade. Parce qu’elle savait qu’elle aurait la balle, que ce ne sera pas la peine de la récupérer, elle n’a pas mis les ingrédients nécessaires pour aller chercher la victoire.

Le football moderne et ses mythes

Après tout se complique. Au lieu de sortir un milieu défensif pour jouer le tout pour le tout, passer du 4-3-3 au 4-2-4, on s’imprègne d’une cacophonie stratégique qui danse au rythme des poteaux. Parce qu’on a commencé par la fin, on se retrouve à la case départ. Dortmund a modifié son ADN pour l’emporter, s’est fait petit, et Paris s’est vu trop grand.

Si le PSG avait mis ce football moderne de côté, si Mbappe et Dembele avaient été servis dans la profondeur pour utiliser leurs atouts, leurs vitesses, le Paris Saint-Germain aurait gagné. Tout le monde ne doit pas jouer à la ba-balle. Chaque joueur a ses caractéristiques, au coach de les exploiter. Paris aurait dû opérer en contre-attaque, transitions rapides, comme le Barça de Luis Enrique en 2015, qui avait réalisé le triplé Liga-Copa-C1.

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