Paris 2024 : l’équipe de football d’Argentine continue de faire parler

Article : Paris 2024 : l’équipe de football d’Argentine continue de faire parler
Crédit: Supporters Argentins - Fanny Schertzer via Wikimedia Commons
1 août 2024

Paris 2024 : l’équipe de football d’Argentine continue de faire parler

Ce vendredi 2 août au soir, l’équipe de France de Football affronte l’Argentine à Bordeaux dans le cadre des quarts de finale des JO 2024. Depuis la finale perdue par les Français au mondial de 2022, l’ambiance entre les deux nations est plus que tendue. Lors de son premier match de poule des JO face au Maroc le 24 juillet, l’Argentine avait déjà fait parler d’elle car ce match est entré dans l’histoire par la durée de délibération du score final.

Un match France-Argentine sous tension

Avec la finale perdue lors de la Coupe du monde 2022, la tension entre les deux équipes ne cesse de s’accroître. Le 16 juillet dernier, une vidéo dans laquelle les joueurs argentins entonnent des chants racistes à l’encontre des joueurs français a été postée sur Internet. Plusieurs joueurs de l’Equipe de France comme Jules Koundé ont fait part de leur indignation et la Fédération Française de Football (FFF) a déposé une plainte auprès de la FIFA. L’Argentine a atteint les quarts de finale des JO et a notamment fait parler d’elle pour ses actions extra-sportives.

Un Maroc royal 

Et pourtant tout avait bien débuté. Face à une Argentine acculée, le Maroc a développé un jeu alléchant qui va aboutir sur l’ouverture du score de Soufiane Rahimi. À la suite d’un magnifique mouvement, le champion d’Asie, sociétaire d’Al Ain aux Émirats Arabes Unis, a poussé le ballon sous la barre de l’Albiceleste

Un à zéro en faveur des Marocains et bientôt deux, leur numéro 9 s’offrant un doublé dès le retour de la pause. Le soleil se fait de plus en plus chaud et les Lions de l’Atlas reculent. Les Argentins en profitent, réduisent la marque et un autre match commence.

Une fois dans la partie, l’Argentine va jouer en supériorité numérique. À 11 contre 10, les coéquipiers de Julian Alvarez bénéficieront d’un sifflet acquis à leur cause qui a plombé l’ambiance. Fernandez méritait un rouge, mais il se satisfera d’un avertissement. La VAR n’intervient pas et les coups fusent. Le match se tend et puis BOOM ! 15 minutes de temps additionnel.

Deux heures supplémentaires 

Injustifiable, une prolongation qui ne freine pas les ardeurs des triples champions du monde. Au contraire, galvanisés, ils conservent leur agressivité. Le tout sans pouvoir égaliser…

Et puis arrive cette 16e minute. L’extra-time est terminé mais pas le match. Pire ! Consécutivement à un enchaînement de fautes non sifflées, ce qui devait arriver arriva. Un but hors jeu visible à des kilomètres que seuls les officiels n’ont pas vu : 2-2. 

En colère, les supporters du futur co-organisateur de la Coupe du Monde 2030 lancent des pétards aux joueurs Argentins et envahissent le terrain. La fin du match est sifflé mais l’assistance vidéo refuse de plier bagage. Les sélections sont aux vestiaires quand deux heures plus tard, on leur annonce que le match a été suspendu et l’égalisation Argentine annulée : il reste 180 secondes à jouer. Suffisantes pour que le Maroc soit sacré. Score final : 2-1.

L’Argentine, le cœur du problème

Depuis la Coupe du Monde, l’Argentine est constamment engluée dans des scandales de favoritisme. Tous ses adversaires Mondialistes se sont plaints au Qatar de ce petit coup de main régulier qui les accompagne. Une théorie du complot simplifiée par le format exceptionnel de la dernière Copa America, qui lui a permis d’arriver sur un tapis rouge en finale et de venir à bout d’une Colombie éplorée par le parti pris des officiels, sans que rien ne change. 

Devant une telle impunité, les Argentins se sentent protégés et entonnent un chant raciste contre les joueurs noirs de l’équipe de France. Fiers d’eux, ils vont même jusqu’à en faire une vidéo qu’Enzo Fernandez publiera. Le tollé est général et  l’Argentine étonnée. À Chelsea ses coéquipiers d’origines africaines se désabonnent de ses réseaux sociaux et Nicolas Jackson prend sa défense. Consternation ! 

A lire aussi : Racisme : le football est-il cerné ?

Le Sénégalais supprime sa publication de soutien devant la grogne, Diomansy Kamara son agent tente de tempérer le volcan en ébullition et la pluie continue de tomber. Les Blues et la FIFA entament des procédures disciplinaires, mais l’ancien du Benfica peut compter sur ses collègues de l’équipe nationale et le public de River Plate qui le recevant au Monumental, reprend le chant raciste en chœur. Incroyable !

Insolites

Ceci dit, toujours pas de réactions de Lionel Messi. En story Instagram, l’octuple Ballon d’or FRANCE FOOTBALL a trouvé INSOLITO le match Maroc – Argentine, mais pas ses choristes qui chantèrent jadis à la mort de Mbappe en 2022 après la victoire sur la France, traitant Camavinga de tête de bite à l’occasion. 

Julien Garros, sous secrétaire d’État aux Sports, a bien essayé de calmer la situation, mais il s’est heurté à un mur. Demandant à La Pulga et ses amis de s’excuser, il a été vite rappelé à l’ordre, avant d’être viré comme les dirigeants du Barça qui osaient contester l’ancien Blaugrana. Élus meilleurs fans de la planète par la faîtière internationale du soccer, ils n’ont honte de rien !

Inutile de lutter…

Que penser de tout ce scénario ? Le sport roi a vu passer sur sa pelouse des Argentins valeureux. Lorsqu’il est mort, Diego Maradona était le premier à envoyer ses condoléances à Stephen Tataw, capitaine du Tonnerre de Yaoundé et du Cameroun qui l’a battu en ouverture d’Italia 90. L’ex avant-centre Camerounais Alphonse Tchami a partagé le maillot de Boca Juniors avec le Maître sans que celui-ci ne se plaigne jamais. Que des bons souvenirs en l’occurrence…

Exemplaire toute sa carrière, Javier Zanetti a longtemps porté le brassard d’un Inter de Milan cosmopolite qui fera de lui une légende. Il a croisé Vieira, Eto’o, Martins, Marega et bien d’autres fils de l’Afrique, mais jamais d’irrespect. Batistuta, Diego Simeone, Claudio Lopez, Roberto Ayala, Sensini… d’où vient ce vent glacial qui souffle sur l’icosaèdre moderne ? À quand la VAR qui lit dans les pensées ?

Tout le monde connaît le passé de l’Argentine. Avec les afro-descendants, il n’est pas des plus enviables. Forcément, ce récit invivable a abandonné des traces ineffaçables dans cette société où un parent sans craintes ni gêne, peut filmer son enfant, le maillot du roi Léo sur le dos, appeler à haute et intelligible voix, un singe Vinicius. Horrible, une réalité qui en Espagnol, tire un radical décomplexé. Intercontinental, le mal est profond et son avenir connu. Game on… France – Argentine en quarts de finale.

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Commentaires

Bara Kailena Yingra
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Que de beaux souvenirs avec cette équipe