Le football, le Golfe et l’Europe
Un succès de Manchester City face à l’Inter Milan en finale de la Ligue des Champions, et la saison des clubs européens s’achève. Sur le triomphe d’un Prince Émirati, le Cheikh Mansour bin Zayed Al Nahyan, devant un entrepreneur Chinois, Steven Zhang, le football a fini de nous démontrer que son Europe est aujourd’hui dominée par le Golfe.
Le football
L’une des particularités du soccer, c’est sa capacité à changer les petits en grands et inversement. Man City favori en finale de C1 devant l’Inter, triple lauréat dudit trophée, est une réalité aujourd’hui consommée.
C’est le football moderne ! D’un Putt, la fortune a rabattu les cartes et la chance du débutant a pris la clé des champs. La grandeur d’un club se mesure désormais à l’épaisseur de son porte monnaie.
Le Fair-Play Financier ferme les yeux. 2020, 2023, les Cityzens échappent miraculeusement aux sanctions qui auraient dû les priver des compétitions continentales. Guardiola claque 1,25 milliards d’Euros au supermarché, des applaudissements, un couronnement et on s’étonne que l’ombre des Pétrodollars plane sur la Casa Blanca.
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Le Golfe
Depuis que ses scribes ont décidé de galvauder leur temps en tentant de réécrire l’histoire de la Soule, en ignorant ses codes, la mère de Minos, aimée de Zeus, a investi une ère dans laquelle son âme se perd. La Super League a disparu en laissant son esprit opérer au calme. Les plus riches se font la part belle du gâteau et le Golfe devient un concurrent sérieux. De cette phrase d’un ancien élève d’Eton en Angleterre, en 1831, on est dorénavant à des siècles :
« Je ne peux pas considérer le football comme un sport de gentlemen ; après tout, le peuple du Yorkshire y joue ».
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Pour résumer, la péninsule arabique est présentement la patronne de l’Association Européenne des Clubs et du champion d’Europe en titre. Ronaldo à Al Nassr, Benzema à Al Ittihad, elle a prouvé à tous qu’elle pouvait attirer de gros noms en pleine possession de leurs aptitudes.
5+1 Ballons d’or, une perte monumentale pour l’UEFA, synonyme d’entrée fracassante de l’AFC dans la cour des grands. Si City réussit à attirer les meilleurs talents du Vieux Continent avec les pépètes, pourquoi pas l’Arabie Saoudite ? Le chèque est blanc et le football universel…
L’Europe
Il y a des résultats qui ne trompent pas. Roma, Fiorentina, Inter Milan, l’Italie s’est pris un 3-0 sec en finale de Coupe d’Europe. À genoux, la Renaissance et son football ont mordu la poussière la même année que Silvio Berlusconi, décédé, derrière le triplé des bourreaux du Real Madrid. 4-0, le message est clair : achète ou perd.
Pep et compagnie n’entraînent plus : ils font les courses. Sans billets verts aujourd’hui, tu ne vaux rien. 7 millions d’Euros de budget mercato, Mourinho a essayé mais il est tombé comme Maximus, en même temps que la fourberie d’un empire.
Se heurtant à l’incompétence d’un arbitre chauve et mancunien, comme par hasard, José deviendra un valeureux perdant : l’entraîneur de la seule équipe italienne des trois finalistes, à avoir jouer les prolongations (et les tirs au but).
Durant le temps réglementaire, la puissance financière de la Premier League a fait le break. La Fio a été battue par West Ham en Conference League (2-1), les Nerazzuri par les Sky Blues en Champions League (1-0) et le Special One ne touchera pas à Guardiola en Supercoupe d’Europe, la saison prochaine. Le règne des surprises est révolue. Sur la cour du roi des sports, seule la victoire certaine est maintenant envisageable. L’argent a gagné !
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