Bayern Munich : Tuchel out !
La météo annonçait un tourbillon, une gelée on a vu. En Ligue des Champions, Manchester City a humilié le Bayern Munich à l’Etihad (3-0), et signé la fin de l’ère Tuchel ?
Mauvaise tactique
Deux victoires, deux défaites. Une élimination à domicile en Coupe d’Allemagne, une humiliation en Champions League, pour son quatrième match à la tête du FCB, Thomas Tuchel n’a toujours pas convaincu. Le technicien allemand a donné le ballon pour se faire battre par une piètre prestation tactique de Manchester City, qui a encore eu besoin d’Erling Haaland pour s’imposer.
Un but, une passe décisive, le Cyborg a caché les grosses lacunes d’un système aussi ubuesque que guardiolesque qui a débusqué l’irrespect d’un entraîneur, doublé d’une véritable incompétence. Dans quel monde on joue la coupe aux longues oreilles avec deux milieux offensifs en pistons ?
Mauvais choix
Ils crieront au génie du catalan, quand Grealish à gauche, Mahrez ou Bernardo Silva à droite, ne sont tombés que sur trois collectifs en difficulté, depuis la mise en place de ce schéma. Un trio qui n’a pas su profiter des gros espaces que l’anglais, l’algérien ou le portugais, ont laissé dans leurs dos : Liverpool (4-1), Southampton (1-4) et surtout le Bayern Munich (3-0).
Plus que la victoire de City, c’est la défaite du Bayern. Thomas Tuchel est entrain de reconduire l’erreur qu’il a commise à Chelsea. Se prenant pour Pep, il réinvente l’insensé et ternit son image. Après avoir pris Lukaku pour un footballeur lambda, l’envoyant sur le banc au profit de Kai Havertz, il s’attaque à Sadio Mané qu’il dit apprécier. Ambiance !
Choupo Moting absent, l’ancien parisien a réussi à se passer de la superstar sénégalaise face à une équipe qu’il martyrisait lorsqu’il était à Liverpool, pour abandonner le frêle Musiala dans ce magma bleu ciel de géants qui l’a langoureusement consumé. Un aveu d’échec…
Faisant jouer le défenseur central John Stones en milieu défensif, Pep copie Mourinho, ne mise plus sur les petits gabarits, et Tuchel se trompe de jeu. Il s’est privé de trois éléments incontournables qui auraient permis aux bavarois de ne pas être éliminés dès le match aller : Cancelo, ancien de Man City, Thomas Muller, légende, et Mané, second du dernier Ballon d’or. Une attitude loin d’être munichoise.
Mauvaise foi
Le Bayern n’est plus à sa première humiliation. Depuis l’arrivée de Guardiola en 2014, 4-0, 3-0, 5-0, il s’est habitué à la fessée. Détruisant le football allemand en même temps que son futur, Mario Gotze, l’espagnol a réduit à néant l’identité des Roten pour la changer en mauvaise danseuse de Tiki Taka.
Pas une saison ne passe désormais, sans que le Rekordmeister ne veuille relancer proprement… avant de se prendre une correction. Et comme par hasard, le seul à avoir réussi dans ce brasier, est un digne fils de l’école germano-bavaroise : Hans-Dieter Flick.
En plaçant juste les joueurs à leurs postes, en faisant jouer les cadres, l’actuel sélectionneur des Adlers a réalisé un sextuplé en 2020, et décroché la sixième étoile du club. Simple, un succès retentissant que Julian Nagelsmann est revenu dégager en drainant avec lui un style qui l’a mené tout droit sur une piste de ski.
En effet, le Bayern du “ministre des affaires étrangères” gagnait sans être à l’abri de LA déculottée. Mönchengladbach, sa bête noire, est le principal ambassadeur de ce Hollywood FC fragile, capable du pire lorsque le meilleur n’est plus à sa portée. Son départ logique, celui de son successeur devrait l’être aussi.
Faute professionnelle
TT n’est plus un VTT, rongé par le Blues. À l’instar de Juup Heynckes, Munich a besoin d’un tacticien rompu à l’ADN du foot allemand, pour redorer le blason de ce champion d’Europe en mal d’identité, et de l’Allemagne par la même occasion. Pas d’un méditatif, qui pour faire plaisir aux médias, va refuser à ses défenseurs le droit d’allonger.
Upamecano a encore fait une erreur oui, mais Tuchel n’a pas été à la hauteur. Face à une équipe qui presse comme City, les risques sont interdits. La première consigne…
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