Afrique : 5 raisons de faire confiance aux locaux
Franco-camerounais, la récente sortie de Sacha Boey, latéral droit de Galatasaray, a remis au goût du jour le débat sur le rapport entre les sélections africaines et leurs binationaux. Celles-ci comptent désormais, au moins cinq raisons de donner une chance aux locaux.
Le Cameroun à la Coupe du Monde de 1990
Pour sa seconde participation à une Coupe du Monde, le Cameroun a fait entrer l’Afrique du football dans le gotha du ballon rond. Après avoir été sorti au premier tour 8 ans auparavant derrière trois nuls encourageants, dont un face aux futurs champions du monde italiens (1-1), les Lions Indomptables ont atteint les quarts de finale pour la première fois de l’histoire de leur continent.
Battus par l’Angleterre (3-2), une « victoire » signée par un groupe de 21 internationaux, composé de 11 locaux. Un total bien inférieur aux 16 qui ont fait le voyage pour l’Espagne en 1982 : 5 pour le Canon de Yaoundé, 2 pour le Tonnerre de Yaoundé, 2 pour l’Union de Douala et un pour Prévoyance de Yaoundé. Le Canonnier Louis Paul Mfede sera notamment l’homme de ce fameux match d’ouverture, qui a vu les siens défaire l’Argentine de Maradona (1-0).
Le Maroc à la Coupe du Monde 2022
32, 20, 12 ans après le Cameroun, le Sénégal et le Ghana, le Maroc est revenue dans la légende du sport roi. La première nation africaine à jouer les huitièmes de finale d’une Coupe du Monde, est devenue au Qatar, la première à jouer les demi-finales. Un exploit qui a vu le jour dans une compétition au cours de laquelle tous les représentants de la CAF étaient dirigés par des africains. Le Royaume Chérifien par un champion d’Afrique, vainqueur de la C1 avec le Wydad : Walid Regragui.
Le Maroc et le CHAN
Avant d’écrire l’histoire de la Coupe du Monde, le Maroc a écrit celle du Championnat d’Afrique des Nations. Victorieux des CHAN 2018 et 2020, un nouveau départ qui permettra aux Lions de l’Atlas de renouer avec les titres après la CAN 76, d’asseoir leur domination sur leur confédération, pour son exportation ensuite. Meilleur joueur et buteur du CHAN 2018, Ayoub El Kaabi fera d’ailleurs partie des marocains qui ramèneront vingt ans après France 98, le drapeau de Mustapha Hadji à un Mondial.
L’Égypte
Membre fondateur de la CAF, recordman du nombre 7 de victoires à la CAN, on ne présente plus les Pharaons. La place de l’Égypte tout en haut de sa hiérarchie est la preuve par neuf de l’efficacité du Made in Africa.
Aux pieds des pyramides, le débat des binationaux n’existe pas. Édifiée par une ossature locale, formée principalement d’éléments du Al Ahly, le pays de Mohamed Aboutrika marche encore sur ses homologues…
La Tanzanie
Petite nation de Soka, la Tanzanie est une leçon pour le soccer africain. Professionnelle, la Ligi Kuu Bara attire les meilleurs d’Afrique et facilite la progression des locaux. Simba SC et autres Young Africans, constituent un véritable grenier pour les Étoiles du Kilimandjaro. Présentes à la CAN 2019, elles devraient revenir en 2024 sur le sol ivoirien.
Conclusion
Fort, le football local est un ascendant du succès international. Brésil, Argentine, Uruguay, Allemagne, Italie, France, Espagne, Angleterre, États-Unis, Mexique, Japon, Arabie Saoudite, Égypte… les grandes nations de ce métier passionnant s’adossent sur de grandes ligues : de vrais greniers. Primordial, c’est la base…
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