CHAN 2023 : Ce qu’il faut retenir
Le CHAN 2023 est déjà fini. Ce qu’il faut retenir du septième Championnat d’Afrique des Nations.
L’Algérie mérite d’organiser la CAN 2025
Son image ternie depuis le barrage qualificatif pour la dernière Coupe du Monde, perdu contre le Cameroun, l’Algérie a retrouvé des couleurs. Recevant magnifiquement le CHAN, elle a démontré, aussi bien humainement que structurellement, qu’elle pouvait abriter de grands évènements sportifs.
Le sénégalais El Hadji Diouf, double Ballon d’or africain, voit même en la caserne des Guerriers du Désert, une nation capable d’organiser le Mondial. Une sortie qui résume à elle seule ce qu’on a vu entre le 13 janvier et le 4 février derniers. À savoir un pays qui mériterait, 35 ans après, d’accueillir la prochaine CAN. Au nom particulier de l’équité sportive, le Maroc, son principal concurrent dans ce dossier, ayant récemment été l’hôte de grandes compétitions footballistiques.
Le football local africain a encore progressé
Au centre des magnifiques stades algériens, on n’a pas seulement vu les pelouses rayonner. Ces billards ont également été les témoins privilégiés d’un beau spectacle. Tactiquement, techniquement, physiquement, l’Afrique a encore globalement progressé balle au pied.
Les acteurs, joueurs comme sélectionneurs, ont été les portes-paroles d’un continent extrêmement talentueux, désormais nécessiteux d’une totale professionnalisation. Les championnats africains ne doivent plus seulement constituer des greniers pour le football européen, mais aussi et surtout, appartenir à une industrie composée d’ouvriers, footballeurs africains, pleinement épanouis…
Un format à oublier
18 équipes réparties en trois groupes de 4 et deux de 3, voilà un format qui nous éloigne du jeu le plus simple. Le football a besoin d’être vite compris, pour mieux se développer. Le CHAN ne peut pas continuer avec un tel calendrier.
L’idéal serait de redescendre à 16 sélections ou de passer à 24, tout en permettant à tous les footballeurs éligibles évoluant sur le continent de défendre leurs drapeaux. Autrement dit, un Malgache qui joue en Guinée doit pouvoir être sélectionné, au même titre qu’un autre resté à Madagascar…
Des absences injustifiées
En dehors des Marocains qui pour des soucis d’ordre diplomatiques ont déclaré forfait, d’autres équipes nationales ont refusé de participer à cette fête où elles étaient conviées. Jugeant le déplacement chez les Fennecs inutiles, égyptiens et tunisiens ont posé un autre problème sur la table de la CAF. Comment faire face à ces absences assumées qui plombent considérablement la compétitivité ? Une véritable sanction sportive doit pouvoir exister pour venir à bout de ce fléau. Deux propositions :
Lire aussi : CHAN : ce qu’il faut savoir sur la 7e édition – Championnat d’Afrique des nations – SO FOOT.com.
- Une équipe qui refuse de participer au CHAN, devra traverser le même nombre de CHAN qu’elle a sauté, pour redevenir éligible. 2 CHAN refusés = 2 CHAN manqués pour revenir.
- Un retrait de points au classement général de la CAF. Lequel aurait un impact durant les tirages au sort des éliminatoires de la CAN et de la Coupe du Monde.
La finition, l’éternel problème du football africain
Le but est le but du football. Il est la récompense d’un travail bien fait. Il est inadmissible, de voir une occasion toute faite voler en éclat derrière une superbe construction. Les directions techniques nationales africaines doivent pouvoir produire de véritables avant-centres, et non toujours attendre des hommes providentiels. L’Afrique du soccer manque trop de réalisme pour perdurer au haut niveau.
À défaut d’avoir des Eto’o, Mboma, Drogba, Adebayor et Kanouté, autant les former. Imposer dans tous les staffs de toutes les équipes, clubs et sélections, des entraîneurs d’attaquants et de coups de pieds arrêtés, sans oublier les autres postes, bien évidemment. Chaque secteur de jeu doit pouvoir bénéficier de l’expertise d’un spécialiste. Bienvenu dans le football professionnel…
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