Pelé : de la royauté à l’éternité

Article : Pelé : de la royauté à l’éternité
Crédit: Fotopersbureau De Boer - Wikipédia (Domaine Public)
31 décembre 2022

Pelé : de la royauté à l’éternité

L’unicité est un caractère qui s’applique à tous les êtres humains. À ceux que la royauté a choisis encore plus, pour rentrer dans l’éternité. Pelé, le meilleur footballeur de tous les temps, nous a quittés…

Pelé, la légende brésilienne du football, est mort à 82 ans • FRANCE 24

Longue vie au roi

Sur une déchirante note, l’année 2022 s’efface. Edson Arantes do Nascimento a achevé son grand et magnifique voyage à l’hôpital Albert Einstein de Sao Paulo. Venant à bout d’un long combat contre le cancer du colon, le roi du sport roi s’en est allé. Une nouvelle triste qui plonge le football, son monde, le monde, le Brésil, Santos et le Cosmos dans le désarroi. 3 jours de deuil national ont été décrétés au pays des Auriverde

Pelé, comme un roi 🇧🇷 • RFI

Sa majesté Pelé 1er

Désormais indétrônable, Pelé laissera un immense vide au football. Inutile de parler de modernité, de le comparer à qui-que ce soit : il n’a pas d’égal. « Tout ce que vous voyez les joueurs faire, il l’a fait en premier », publiait Erling Haaland sur son compte Twitter, un buteur, un fan de 22 ans, qui peut être son petit-fils. Une admiration qui en dit long sur la longévité de ce talent intemporel comme une chanson de Bob Marley.

https://twitter.com/ErlingHaaland/status/1608559112882905088

La mort n’aura pas d’effet sur ce numéro 10 d’un mètre 70 techniquement complet qui, ambidextre, avait un excellent jeu de tête, et frappait les coups francs de son mauvais pied : le gauche. 1281 buts en carrière, 3 Coupes du Monde remportées sur 4 jouées avant l’âge de 30 ans, pour 12 réalisations et aucun penalty, O’rei est et restera le meilleur footballeur de tous les temps. Toute déclaration contraire à cette vérité immuable sera assimilée par le roi des sports à un crime de lèse majesté.

🇧🇷 *50 PELÉ, LE ROI – CONTES DE FOOT

L’homme noir dans toute sa splendeur

Acteur, producteur, scénariste, ministre, ambassadeur, en plus d’être le patron incontesté du cuir, Pelé était un homme noir : un vrai. Dans un monde gris, à une époque où la nuance de son épiderme subissait un racisme quasiment systémique, il était LA star. La Black Star habillée du maillot blanc des Santistes qui lui a permis d’exploser tous ces codes qui avilissaient sa race.

À l’image de Bill Russell dans le basketball, également décédé en 2022, de Mohamed Ali dans la boxe et de Jesse Owens dans l’athlétisme, Pelé a donné aux siens la place qu’ils méritaient. Refusant de s’asseoir au fond du bus tel Rosa Parks, il a rejoint balle au pied, Martin Luther King, Malcolm X et autres Nelson Mandela, dans leur lutte, en marquant des buts. Le but étant bien évidemment, de rappeler à tous, que l’Afrique est une reine.

Pelé broke barriers like Muhammad Ali – John Sutcliffe | SportsCenter – ESPN

Des retours dans le Berceau de l’humanité, Pelé en a fait de nombreux. Sur une pelouse où on le voyait à la radio, il remplissait les stades autant que Michael Jackson. Au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Gabon, au Congo-Brazzaville, en Égypte, en Algérie, au Maroc, partout sur le continent, il suscitait une immense admiration, stoppant des guerres à l’occasion, admiratif de ses frères, les footballeurs de la terre de ses ancêtres :

« Ce ne serait pas une surprise si la Coupe du Monde 2006 était remportée par une équipe africaine », déclarait-il déjà il y a 16 ans, avant-gardiste laudatif, au moment d’évoquer le marocain Larbi Benbarek : «  Si je suis le roi du football, Benbarek en est le dieu ».

Lire aussi : Pelé et le football africain, un mélange de respect et d’admiration (rfi.fr)

4 raisons pour lesquelles Pelé est le roi incontesté du football – Oh My Goal !

Mission accomplie…

Trésor national, icône d’un peuple, « première personnalité sportive représentée dans un jeu vidéo », Pele’s Soccer en 1981, vainqueur du premier Mondial retransmis en couleur (1970), l’universalité de Pelé restera à jamais dans les mémoires collectives. Dans ce domaine où il a excellé, cette sphère qui a décidé, sans aucune raison objective, qu’il fallait briller en Europe pour être associé au plus fort, il a été le plus fort de l’histoire sans jouer en Europe.

En Amérique du Sud et du Nord, au Brésil et aux États-Unis, il a démontré, dribblant, faisant ses classes, que le soccer est universel. Champion du monde en Suède, au Chili et au Mexique, il a fait le tour du monde pour prêcher la bonne nouvelle. Mission accomplie…

https://twitter.com/CBF_Futebol/status/1608544029041659904
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