Arbitrage : Quand les sifflets prennent des coups

Article : Arbitrage : Quand les sifflets prennent des coups
Crédit: Pixabay
19 septembre 2022

Arbitrage : Quand les sifflets prennent des coups

« Il faut protéger les stars ». Le mot d’ordre est clair. Délicat quand on sait qu’il donne également à ces vedettes un statut d’intouchables. En d’autres termes : « qui protège le football de ces joueurs, quand même les arbitres ne sont plus à l’abri de leurs caprices ? »

Les coups

Presnel Kimpembe n’est pas loin de remporter l’oscar de la plus mauvaise réaction face à un arbitre en ce début de saison. Ce n’est certainement pas le Tai-chi de Trésor Mputu en mai 2019, mais un geste de la main assez similaire à ceux du Wing Chun de Yip Man. 

« Wesh, touche moi pas frère ! Pourquoi tu me touches? », lâchait alors le défenseur central du PSG au central de Paris – Brest, énervé. Une phrase irrespectueuse qui ne lui a même pas valu un carton, sous le regard stupéfait des téléspectateurs. Bixente Lizrazu, en l’occurrence :

« Il faut parler de l’attitude de Kimpembe, il doit prendre rouge direct, il ne peut pas toucher l’arbitre ! En plus il n’a aucune raison de s’énerver, c’est incompréhensible ».

M. Pignard aurait-il eu peur pour son intégrité comme son collègue du match Metz – Guingamp, interpellé par un spectateur qui s’était infiltré sur le terrain pour lui parler après le troisième carton rouge qu’il a sorti ? M. Gaillouste a eu la peur de sa vie lorsqu’il a décidé de suspendre la rencontre en allant s’asseoir sur le banc de touche, estimant que sa sécurité n’était plus assurée. Un scénario ubuesque qui démontre à quel point le football devient violent.

Des coups, le sifflet continue encore de prendre. Bakary Gassama n’a toujours pas vu la FIFA sanctionner Belmadi après ses propos scandaleux à l’encontre de l’officiel gambien. Quel signal envoie-t-on à ces pères de familles qui risquent leurs vies pour les gagner ? L’époque du joueur roi n’a t-elle pas atteint ses limites ?

Les sifflets

Un vrai fan de football dira toujours non aux violences faites aux Hommes en Noir. Certains se plantent mais « aucun » d’entre eux ne foule la pelouse avec la volonté de nuire. Les histoires de matches truqués côtoient les success stories de ce métier qui gagnerait à s’expliquer en Conférence de Presse. Les arbitres doivent passer devant les journalistes pour clarifier leurs décisions. Ça calmerait considérablement la situation…

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