Ligue des Champions : le désordre n’a pas de nationalité

Article : Ligue des Champions : le désordre n’a pas de nationalité
Crédit: Pixabay
31 mai 2022

Ligue des Champions : le désordre n’a pas de nationalité

Royal, le Real Madrid n’a pas été la seule attraction de ce samedi 28 mai au Stade de France. À Saint-Denis, le monde a aussi été témoin d’un mémorable raté dans l’organisation de la finale de la Ligue des Champions. Un fiasco qui a rappelé à tout un chacun la qualité apatride de l’anarchie. Le désordre n’a pas de nationalité, encore moins de couleur de peau…

D’Olembe à Saint-Denis

Des gens qui escaladent, des bousculades, des policiers qui gazent des supporters pacifiques, le chaos a régné en terre Dionysienne. Ce n’était pas le drame du Heysel, mais…

La finale a été retardée de 30 minutes, le but étant de calmer les ardeurs qui nimbaient la « couronne parisienne ». Venues pour admirer les Reds défier la Casa Blanca, de nombreuses personnalités se sont retrouvées piégées dans un écrin de gaz lacrymogènes aux allures de remontrances.

https://twitter.com/info_Paris_IDF/status/1530622587717525507

En effet, il y a quelques mois, des supporters rendaient l’âme au Stade Olembe dans les mêmes conditions. Du chagrin et des mots durs ont été prononcés envers le comité d’organisation de la CAN 2022. Comme d’habitude, le football africain a été sali par de nombreux médias occidentaux.

Le Cameroun est devenu la tête de turc de bien des spécialistes du ballon rond et des torses se sont bombés. Jusqu’à la qualification des Lions Indomptables pour la Coupe du Monde au Qatar, la Confédération africaine de football a été traitée de tous les noms.

UEFA, CAF, 2 poids, 2 mesures…

Cela dit, plus rien lorsqu’il s’agit de l’UEFA. Aucun d’entre eux n’a osé dire que la faîtière du soccer du Vieux Continent était corrompue, incompétente, même après le tirage au sort douteux des huitièmes de finale de la C1. Personne n’a parlé « d’arbitrage européen » quand on sait que les finales de la Ligue Europa et de la Ligue des Champions ont été entachées par des erreurs monumentales, validées par la VAR (Assistance vidéo à l’arbitrage).

Visses sur le front, le crâne de Rode, joueur de Francfort, a été fendu en deux par un Ranger, sans que le coupable ne reçoive le moindre carton. Fabinho remettant le ballon en jeu, le but de Benzema a été injustement refusé par le meilleur arbitre français, Clément Turpin.

On n’entend plus les détracteurs de Bakary Gassama. C’est motus et bouche cousue pour ces « justiciers » qui sont allés jusqu’à agresser l’officiel gambien du match Algérie – Cameroun. Djamel Belmadi est un héros, le problème c’est l’Afrique et tout le monde est content…

Les pieds sur terre…

Cependant, le football a horreur de l’injustice. La France a organisé l’Euro et la Coupe du Monde sans jamais flancher. Il n’est donc nullement question de capacité mais d’enseignement, jamais d’encouragements. Détestable, cette situation nous confirme simplement l’humanité de l’erreur. « Personne » ne veut mal faire…

Escalades à Yaoundé, franchissements en Île-de-France. Janny Sikazwe a arrêté un match une minute avant la fin, le coup d’envoi du sommet de l’Europe a été décalé d’une demi-heure. La pelouse de Japoma est une catastrophe, Jürgen Klopp s’est plaint de celle du Stade de France, placée trois jours avant. Un tremblement de terre peut transformer un pays riche en pays pauvre et très endetté. Goudronnons les têtes avant les routes. Men are building buildings, we are building men…

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