Algérie : Djamel Belmadi, toujours entrain de pleurer…
La CAN 2022 est finie. Le Sénégal est champion d’Afrique et Djamel Belmadi continue de pleurer…
Trop d’excuses
Éliminée au premier tour de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, l’Algérie n’a toujours pas digéré sa honte. En conférence de presse, son sélectionneur Djamel Belmadi est encore revenu sur les raisons d’un échec que tout le monde connaît. Évidemment c’est de la faute des autres. « J’ai un goût amer de cette CAN, les joueurs ont un sentiment d’humiliation. Il faut faire fort pour ne pas aller en 8e de finale. Ça reste en moi », a-t-il d’abord lâché, ajoutant ensuite :
« Je ne peux pas tout dire, mais c’est à vous de comprendre. Nous avons cinq joueurs qui n’ont pas eu le Covid. En fonction des endroits où nous étions, il y a des législations. Belaïli, quand il revient d’Algérie, il est positif au Covid. 10 jours de quarantaine. J’ai parlé de Belaïli parce que vous savez qu’il était positif. Mais 23 joueurs sur 27 étaient positifs. La moitié du staff aussi. C’était une hécatombe, la préparation était chaotique », a raconté l’entraîneur, avouant qu’ils ont joué malades à Douala et mis leurs adversaires en danger.
L’Algérie sans masque…
En essayant d’expliquer que l’Algérie a été victime d’un complot, Belmadi a donc démontré que la Confédération africaine de football (CAF), chargée de s’occuper des tests Covid à la CAN, a protégé son équipe. 23 joueurs sur 27 positifs, c’est pire que les Comores : c’est un match perdu sur tapis vert. Un fait qui aurait dû empêcher l’ancien marseillais de parler, que non ! Il continue et se permet même d’accuser l’arbitrage :
« On n’avait pas de force pour courir. Ce sont des données athlétiques. Ce sont nos fondamentaux, ça se voit à l’entraînement. On va donner du mérite à notre staff médical et nos intendants. C’était impossible à gérer. On faisait des tests tous les matins. On avait peur chaque matin pour savoir qui ne serait pas disponible (…) On a joué un match de Coupe d’Afrique contre une équipe hispanophone avec un arbitre guatémaltèque. Après 8 minutes, on avait 2 cartons jaunes, il agressait nos joueurs et moi-même », se souvient le technicien. Et nous de lui demander : « l’Algérie n’a-t-elle jamais joué un match avec un arbitre francophone ? »
La fameuse pelouse
Dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde au Qatar, le Cameroun ira à Blida après avoir reçu l’Algérie à Japoma. Un stade que les algériens connaissent bien pour y avoir évolué durant la dernière CAN. Dans le groupe C, les algériens ont été tenus en échec par la Sierra Léone (0-0), battus par la Guinée Équatoriale (1-0) et la Côte d’Ivoire (3-1). 4 buts encaissés, un marqué, un point que Belmadi attribue encore à la pelouse :
« Normalement, ils jouent à Yaoundé. Exceptionnellement, ils nous font jouer à Japoma. On est traumatisés par la pelouse pas par le stade, ni la ville. On ne se déplace pas pour faire du tourisme. »
Un temps révolu ?
Vainqueur de la CAN en 2019, Djamel Belmadi ne nous avait pas habitué à tant de jérémiades. On a aimé et apprécié le charisme d’un magnifique tacticien qui a su transmettre à son équipe nationale la force de caractère indéniable du peuple le plus fier du monde. Il donne une image de l’Algérie qu’on ne connaît pas. On ne reconnaît pas le pays qui a donné un coup de pouce à de nombreux leaders africains, dont le grand Nelson Mandela. La déception est grande…
Au lieu de passer son temps à accuser les autres, Belmadi devrait faire un diagnostic de ses derniers matches. Il a été incapable de battre le Burkina Faso en aller-retour sur deux « excellentes » pelouses. L’Algérie en matches officiels est sur une série de 4 matches sans victoire. 2 nuls deux défaites face à des équipes qui n’appartiennent pas au top 10 africain, comme dirait Nabil Djellit, consultant de Canal+, pour dénigrer les victoires du Cameroun à la CAN contre le Burkina Faso, l’Éthiopie, les Comores et la Gambie.
Gros melon, grosse désillusion
Cette attitude de Djamel Belmadi dénote d’une certaine arrogance des nord-africains vis-à-vis de leurs frères du sud. Si un pays d’Afrique du nord perd en Afrique subsaharienne, c’est forcément à cause du climat, de la pelouse, de la fatigue, du Covid, voire de la sorcellerie : de la mauvaise foi caractérisée. Guerriers du désert, ils se plaignent du soleil.
Les équipes du Maghreb sont plus techniques que celles du sud du Sahara, un cliché racialiste qui ne dit pas son nom. On oublie qu’en termes de talents purs l’Afrique noire est largement au-dessus de l’Afrique septentrionale. De Roger Milla à Sadio Mané en passant par George Weah, Kalusha Bwayla, Abedi Pelé, Eto’o, Okocha, Nwankwo Kanu, El Hadji Diouf, Drogba, Yaya Touré, Aubameyang, elle n’a jamais cessé de briller par sa qualité.
Et Albert Ebossé ?
Au Cameroun, l’Algérie aura l’occasion qu’elle a manquée d’aller réconforter, en lui rendant visite, la famille d’Albert Ebossé, joueur camerounais mort dans un stade en Algérie. Ses parents pleurent encore et il est temps de faire preuve d’empathie, et oublier ce statut désormais perdu. La meilleure équipe du continent ce n’est plus l’Algérie, c’est le Sénégal.
L’Égypte, par exemple…
L’Égypte est la preuve que l’Algérie et toutes les équipes maghrébines se plaignent trop. Sans parler, les Pharaons ont fait ce qu’ils avaient à faire à la CAN : jouer. Pendant que les autres se lamentaient, Gabaski et les siens se préparaient. Un exemple pour toute l’Afrique dans le sérieux, le professionnalisme et la préparation des matches et des compétitions.
Septuples champions d’Afrique, les Egyptiens ont éliminé à Japoma la Côte d’Ivoire qui a laminé l’Algérie, à Japoma. Sans aller aux prolongations et aux penaltys, ils ont sorti le Maroc qui était arrivé au Cameroun tambour battant avec ses matelas, ses lits, sa nourriture pour repartir les bras ballants, évitant la confrontation avec le pays organisateur, Lion Indomptable, dompté par la meilleure équipe d’Afrique de tous les temps.
L’humilité précède la gloire…
L’Algérie éliminera peut-être le Cameroun lors de ces barrages, tout est possible dans le football. Mais peu importe le résultat, les Camerounais resteront meilleurs que les Algériens. Seule l’humilité sauvera Djamel Belmadi et son équipe. 7 fois mondialiste, un record en Afrique, le Cameroun a remporté plus de CAN que l’Algérie, la Tunisie et le Maroc réunis, 5 contre 4. Pour gagner, il faut savoir rester à sa place. Les Fennecs pleurent, la caravane passe…
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