Football Moderne : l’échec de la jeunesse

Article : Football Moderne : l’échec de la jeunesse
Crédit: Pixabay
22 novembre 2021

Football Moderne : l’échec de la jeunesse

Daniel Alves est de retour à Barcelone. Âgé de 38 ans, le latéral droit brésilien revient aider un club en difficulté tout en mettant en exergue une tendance qui ne cesse de gagner du terrain : la montée en puissance des trentenaires du football.

L’assurance de l’échec

Ils sont combien les jeunes qui aujourd’hui sont assurés d’avoir un avenir radieux dans le football ? Les pépites de la qualité de Kylian Mbappé, Erling Haaland, Jude Bellingham, Vinicius Junior, Ansu Fati ou encore Pedri ne courent plus les clubs. Le futur du football moderne est assis sur une jeunesse sans assurance. Des talents qui n’ont pas eu besoin de travailler pour arriver au sommet : qui veulent passer 80% de leur temps à marcher comme Lionel Messi sur le terrain pour décrocher leurs Ballons d’or.

« Aujourd’hui, les jeunes pensent à autre chose, a expliqué Miroslav Klose par exemple. Quand j’étais gamin, je pensais à m’entraîner pour devenir quelqu’un dans le sport que j’avais toujours aimé. À la Lazio et en sélection, après chaque entraînement, je me plongeais dans une baignoire pleine de glace pour éviter les blessures. Les jeunes de l’équipe refusaient systématiquement. Quand ils me voyaient aller ramasser le sac avec des ballons, ils me disaient : « Mais qui t’oblige à le faire ? Je suis fatigué, mort ! » À ce moment-là, je me disais : « Tu as 20 ans et tu ne peux pas aider un magasinier de 60 ans ? » Ils se souciaient plus de savoir si leurs chaussures étaient assorties avec leurs chaussettes. »

Attendez encore un peu…!

D’où la qualité quasi éternelle de certains footballeurs. Karim Benzema, Cristiano Ronaldo et autres Robert Lewandowski, ont plus d’avenir que de nombreux jeunes joueurs qu’ils côtoient aujourd’hui. Leurs dirigeants essaient par tous les moyens d’entretenir leur vigueur âgée comme s’ils avaient peur qu’ils partent à la retraite. Qu’ils prennent la porte sans transmettre à ces jeunes qui n’écoutent que les compliments ce caractère qui leur a permis de rester au haut niveau pendant de nombreuses années.

https://twitter.com/LaLiga/status/1461423967072399369

Le monde des spécialistes

Éden Hazard et Mario Balotelli sont les prototypes mêmes des footballeurs qui prendront bientôt le pouvoir. Talentueux, inutiles, paresseux, individualistes, riches et sans caractères, des jeunes qui comptent sur leurs agents pour être titulaires. Il faut dire que les médias ont pris le temps d’expliquer à ces génies que le banc de touche est une civière.

Ils veulent donc tous jouer sans faire d’efforts, boudent lorsqu’ils ne jouent pas au lieu de redoubler d’efforts. Pourquoi ? Parce qu’ils savent que des débats seront organisés en leur faveur pour dénigrer leurs entraîneurs. Un classique. Le technicien qui ne sait pas gérer les stars, qui prend la porte parce que ses joueurs l’ont lâché. À quoi bon se donner à fond quand quelqu’un d’autres paiera pour mes fautes ?

Je suis riche !

C’est à croire que le football est en danger. L’argent qu’il a mis en jeu pour couver nombre de ces jeunes est entrain de les détruire. Avant les footballeurs jouaient pour gagner leur vie, aujourd’hui ils gagnent leur vie en jouant.

Comment motiver un jeune milliardaire ? Une question que de nombreux managers se posent, sans trouver de réponses tant ils se font virer comme des débutants. Ils changent de bancs de touches comme leurs bourreaux de voitures. La preuve que le problème est ailleurs. La régulation des flux financiers est plus que jamais l’enjeu des instances du football.

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