Football : L’Africain à l’épreuve de la simplicité

Article : Football : L’Africain à l’épreuve de la simplicité
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12 janvier 2021

Football : L’Africain à l’épreuve de la simplicité

L’Afrique entière est choquée aujourd’hui par la disparition de la brillante Diary Sow. Nommée deux fois « meilleure élève du Sénégal », auteure d’un livre, notre tristesse grandit en son absence. On continue de chercher la sénégalaise de 20 ans. Mais on se demande pourquoi n’a-t-elle pas fini ses études au Sénégal ? Une réponse pourtant évidente : elle ne pouvait pas. Le Continent Noir reste encore cette terre qu’on veut fuir pour réussir. Un caractère bien illustré dans le football…

L’avenir avant tout

Aujourd’hui de nombreux joueurs d’origine africaine hésitent entre le pays de leurs parents et leurs pays d’accueil. Que peut-on leur dire si ce n’est : « Pensez à votre avenir ! ». Quand on voit comment le jeu le plus simple est géré en Afrique, on ne peut que les encourager à rester en Europe. C’est bien d’être authentique, mais c’est mieux de penser à sa famille. Tant qu’ils sont traités avec dignité, les footballeurs africains ont le droit de jouer pour les pays européens.

Immigration choisie

Où va le football africain ? On ne le sait pas encore. Ce dont on est sûr cependant, c’est la destination de ses meilleurs joueurs. Les partenariats sud-nord se multiplient et le rapport de force reste le même. Affichée, la volonté est claire : vendre le maximum de talents.

Qui perd gagne

Le football africain ne cherche plus à nourrir ses footballeurs, il cherche à les vendre à l’extérieur. Mais est-ce que le Vieux Continent peut tous les accueillir ? Non. Chez eux aussi, il y a des pauvres. Il y a des enfants qui rêvent de jouer dans des grands clubs. Des rêves brisés par des jeunes sur qui la difficulté n’a plus d’effets.

On parle souvent d’âge, mais ce n’est pas toujours ça. Le poids de la vie a eu raison de son physique et l’adolescent s’est endurci. Imbattable désormais, il suscite naturellement la haine de ses nouveaux concurrents : c’est la montée des extrémismes.

Le développement ou rien…

Les antagonismes entre les deux sociétés montent et parce que les africains ne peuvent pas rentrer, ils luttent contre le racisme. Fuyant les difficultés de leurs soccers, ils sont obligés de se battre pour survivre.

Pourtant, ça aurait été plus simple si les championnats locaux étaient bien structurés. Ce développement aurait considérablement réduit les départs et permis aux Africains de bien gagner leurs vies sur place. Seuls les obstinés seraient alors partis…

En outre, le prochain président de la CAF aura un grand chantier. Si le football africain ne met pas en place une politique africaine calquée sur ses réalités. S’il ne s’arme pas d’une institution forte et d’un mercato qui fera circuler les capitaux entre clubs africains, il va disparaître. La Chine se ferme, l’Europe se radicalise et le Moyen-Orient n’est pas forcément chaud. Le compte à rebours à commencer…

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