PSG – Basaksehir : Quel impact ?

Article : PSG – Basaksehir : Quel impact ?
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12 décembre 2020

PSG – Basaksehir : Quel impact ?

« Être un homme est plus important qu’être un champion », dit la maxime. Des mots d’Éric Cantona idéalement assimilés par Pierre Wébo et son jeune frère Demba Ba, initiateurs d’un acte qui fera date dans l’histoire du football. Il y aura certainement un avant et un après 08 Décembre 2020. Les sorties confondues de Paris et de Basaksehir feront bien mieux que s’opposer aux mots de Sebastian Coltescu.

L’union fait la force

La NBA avait lancé la mode, la NFL, la MLB, Golf PGA, la WTA et la MLS avaient suivi. En refusant de jouer les Playoffs après le shooting subi par Jacob Blake, les Bucks de Milwaukee déclenchaient une révolution qui devait s’exporter hors de la bulle d’Orlando.

Désormais les joueurs utilisent leur image pour lutter contre le racisme. Après les tweets et les posts : les actes. Les paroles en l’air s’inclinent dorénavant devant des actions concrètes, témoignant de l’union qui s’installe entre les noirs et de nombreux sportifs. C’est le début d’une ère durant laquelle, le footballeur noir n’acceptera plus n’importe quoi. Ou non…

Un feu de paille ?

« Ne mords pas la main qui te nourrit », conseille un adage français. Le football génère beaucoup d’argent. Beaucoup de familles sont nourries par sa manne financière. Sortir du terrain est donc, au vu de ce contexte, un acte qui ne mènera nulle part. S’il n’y a pas de matches, il n’y aura pas de football. En quittant la pelouse, les joueurs prennent le risque de perdre leur métier, ce qui ne semble pas être leur objectif. Conclusion : rien ne devrait changer. Le débat devrait juste être déplacé.

Un problème ajourné

Coltescu sera puni. L’UEFA l’éloignera des pelouses pour l’installer dans la société. Il n’y aura plus de racisme dans les stades, mais à l’extérieur. Il y a donc plus de chance dorénavant qu’il y ait plus de racistes dans la société que sur la cour du roi des sports. D’autant plus que pour ne pas être considéré comme raciste, il faut se taire. Tant que rien n’est dit, tout est beau.

Une haine décuplée

Sauf qu’il y a la liberté d’expression. « Négro » est un élément de langage : un terme qui signifie noir en Espagnol. L’éradiquer est donc purement et simplement infaisable. Le prononcer est un droit dont nombre d’individus aimeraient jouir. En leur refusant cette souveraineté, on crée une frustration qui devrait se retourner contre les noirs. Tout est de ce fait réuni pour que les nationalistes se radicalisent. Devant ces mesures qui les empêchent de s’exprimer librement, ils pesteront.

On risquerait donc d’assister à une recrudescente des actes anti-noirs sur et en dehors des terrains. Ce que personne ne souhaite évidemment. Mais que faire si ce n’est constater l’évolution de cette gangrène ? Avant c’étaient les supporters maintenant ce sont les officiels. En outre, subir les conséquences de cette histoire injustement écrite est inévitable…

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