Paris : Une bonne leçon…

Article : Paris : Une bonne leçon…
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25 août 2020

Paris : Une bonne leçon…

Bayern 1 Paris 0. Le verdict est tombé. Le Paris Saint-Germain attendra pour entrer dans la cour des grands. La faute à un grand qui en un mot, a su résumer leurs maux. Leur donner une leçon qui devrait leur servir à l’avenir.

Le football avant tout

L’afflux des investissements dans le football donnent l’impression d’inventer le mot « richesse ». Un leurre évidemment, quand on sait qu’il y a toujours eu de l’argent sur la cour du roi. Le Sport Roi a régulièrement fait de la monnaie un élément majeur de son existence. Sans lui en attribuer toutefois, le rôle principal.

En effet, avant cette inflation, les billets ne viraient au vert que lorsqu’ils se mettaient au service du « green ». FC Hollywood n’est donc pas un surnom volé par le Bayern. Mais bien un terme composé, s’opposant naturellement à son anagramme. Hollywood Football Club ou le synonyme d’un football perdu derrière ses stars.

Paris perdu

Battu à la 59e par un joueur qui n’a passé que 55 minutes chez eux, le PSG peut s’arracher les cheveux. Regretter de ne pas avoir gardé un talent qu’ils ont formé. Une pépite qui à l’image de Tanguy Kouassi et bien d’autres, a choisi de s’exiler pour être sûr de briller. Une façon de rappeler à ses premiers dirigeants, que l’argent ne fait pas forcément le bonheur.

Paris n’a donc pas perdu qu’une rencontre : Paris a perdu son identité. Et même cette ambiance familiale improvisée n’y changera rien. On ne prépare pas une finale en dansant. En se concentrant sur l’essentiel, on parvient mieux à ses objectifs.

Soyons sérieux !

Aujourd’hui personne ne veut plus de Choupo-Moting. Tous se demandent pourquoi Icardi n’est pas entré, et pourtant ce n’était pas le cas en quart. Quand l’attaquant Camerounais remplaçait l’Argentin et sauvait les Parisiens, l’unanimité sur son apport régnait : désormais, c’est tout le contraire. Un manque de reconnaissance qui définit bien l’environnement réfractaire qui entoure ce PSG. Et explique pourquoi y progresser est si difficile.

Parce qu’on veut vite faire, on oublie les fondamentaux du football : justice et performance. Et on rentre de plein fouet dans une atmosphère de « défaite méritée ». En outre, Paris ne pouvait pas gagner. Une victoire de Leonardo signifierait clairement qu’il a pris la bonne direction. Qu’il a eu raison de traiter Cavani de la sorte : ce qui est complètement faux.

Une équipe ce n’est pas deux joueurs

Le vainqueur ici c’est Tuchel. Il n’a pas toujours fait les bons choix, mais les choix qu’il a bien faits ont mené les Qataris vers les sommets. Une défaite certes, mais un insuccès qui permet à Paris de comprendre qu’on peut gagner sans trop dépenser. Que la seule façon d’y arriver c’est « d’acheter » des joueurs capables de se dépenser sur le terrain.

C’est ainsi que comme Klopp avec Trent Alexander Arnorld, Robertson, Mané, Salah, Firmino, Matip, Fabinho, Henderson ou Milner, le Bayern est allé chercher Davies au Canada, a sorti Kimmich de son centre de formation, signé Gnabry et Goretzka, et conforté Neuer, Boateng, Alaba et Müller.

En alliant expérience et insouciance, le Rekordmeister n’a pas eu peur de faire l’anti-star. D’écarter Coutinho. De garder sur la touche des gros transferts tels que Tolisso, Pavard et Lucas Hernandez (champions du monde). Et de faire confiance aux autres. Quand à Paris, dès que Mbappé ou Neymar manque, c’est la catastrophe.

Un réveil douloureux

La Ligue 1 a repris. Paris devra panser ses plaies en jouant : une tâche très difficile. Les larmes de Neymar, Paredes et de leur président ne sècheront pas d’aussitôt. On risque d’assister à une chute à la Tottenham, les Bleus n’ayant  pas préparé leur avenir. « Tout » a été misé sur un passé aujourd’hui révolu. La génération Thiago Silva s’en va avec une capacité péniblement  remplaçable. D’où l’importance de la formation. Sans relève, Paris court à sa perte…

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