Investissements : L’argent arrive dans le football trop tard
Les investissements se multiplient dans le monde du football. Au-delà du championnat chinois qui en est l’illustre exemple, les nombreux clubs européens font d’excellents élèves en la matière. Monaco, Paris, Inter, Milan, City… les dollars et les euros pleuvent pour une rentabilité espérée plus conséquente que celle qui a conduit au placement. De billets verts on se nourrit de ce fait pour s’armer du plus grand nombre de talents possibles comme de trophées et de rentrées financières. La qualité du joueur reste primordiale mais recule cependant devant l’envie folle de faire des gains fous. Une mercatique outre-mesure qui a divisé le monde en deux parties : ceux qui veulent acheter Ronaldo et ceux qui veulent acheter Messi. Le football a été martelé par cette idée bilatérale qui fait du portugais et de l’argentin, les seuls véritables virtuoses du sport roi. Et encore, le premier est plus considéré comme un bosseur sans réel génie contrairement à l’autre. Il n’en restera donc qu’un, de façon à mieux sentir l’inertie de la concurrence, moteur du sport, à travers ces exceptions condamnées à la soumission pour des raisons qui excluent le ballon rond.
Le sport se meurt…
Comment donc trouver des talents à la hauteur des investissements, quand un seul « existe » ? La concurrence, dont le rôle sportif est de préserver l’essence du jeu, son mystère le plus glorieux, a été bouffée toute crue par l’asservissement. Aujourd’hui, lorsque tu arrives au Barça, par exemple, le classement c’est Messi et les autres. Non pas parce qu’il a fait ses preuves, mais parce que c’est ainsi. Tu auras beau être meilleur que lui, sa place tu ne la prendras jamais. Quand on sait que c’est la peur du banc qui fait courir les jambes, comment définir la force d’un joueur qui refuse de sortir : qui se moque de la concurrence ? Une telle situation tue l’ambition de ceux qui aspirent au Ballon d’or et réduit leur génie à une situation de servitude. De là, on peut voir un avant-centre génial comme Luis Suarez, dribbler le gardien et servir son n°10, le monde à l’envers, au risque de perdre son instinct de tueur. Si tel n’est pas encore le cas, c’est surement qu’il est plus que doué. Hélas, quand il brille c’est Léo qui est récompensé…
La médaille est la raison d’exister de tout athlète. Objet de compétition, lorsque vous la détruisez, la promettez à une seule personne bien avant que les débats ne se mettent en place, vous faussez les données et détruisez les donneurs. Si la monnaie s’était pointée un peu plus tôt, elle aurait servi à grand-chose… Il y’avait plus de talents car seuls les résultats sur le terrain étaient pris en estime. Tel qu’au PSG, elle ne fait qu’accentuer les clivages pour « rien ». La seule façon de la rendre vraiment efficace, c’est d’investir dans la formation et l’identité, et laisser mourir la starmania.
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