Petit rappel à Pierre Menes, en passant…
» La mentalité du monde du foot est-elle mauvaise ? « , a demandé un journaliste du Corriere dello Sport à Lilian Thuram. Et lui de répondre :
» Quand on parle de racisme, il est nécessaire d’avoir conscience que le monde du foot n’est pas raciste mais qu’il y a du racisme dans la culture italienne, française et européenne et plus généralement dans la culture blanche. Les Blancs ont décidé qu’ils étaient supérieurs aux Noirs […] »
Une réponse sortie de son contexte… si on s’en tient à son auteur :
» Je parle des supporters racistes. Ces personnes ont un complexe de supériorité. Cette supériorité vient d’une histoire. […] Nous vivons dans une société où il y a des hiérarchies. Les personnes racistes sont encore dans la hiérarchie du passé et pensent que cette hiérarchie est juste. Beaucoup de personnes défendent l’idée que les Blancs sont supérieurs. »
Une réplique qui ne tardera pas à causer beaucoup de remous. Pierre Menes lui a répondu :
» Je n’ai pas envie de parler de ça avec lui. Parce que moi je vais vous dire ce que je vais vous dire là : le vrai problème en France, dans le football en tout cas, c’est le racisme anti-blanc. J’invite les gens à prendre leur voiture et aller faire le tour des matchs en région parisienne le week-end. […] Allez voir ces matches là et comptez les blancs sur le terrain en général il y a le gardien de but et l’arrière droit. »
Peut-être qu’il a raison. Le racisme s’applique à toutes les races. Un homme peut être traité en étranger dans son propre pays. Cependant, il faut rappeler à tous ceux qui supportent Pierre Menes, qui traitent Lilian Thuram de raciste « anti-blancs » et ont certainement défendu l’idée selon laquelle Sagnol et Blanc ne sont pas racistes, que :
1 – Thuram n’a jamais choisi d’être français. Ses ancêtres ont été enlevés à leurs terres, transportés pendant des mois comme des sardines pour finir esclaves pendant trois siècles. Par conséquent, il est le mieux placé pour parler de racisme. Il est l’un de ses nombreux fruits.
2 – Le Code Noir n’a pas été écrit en banlieue.
3 – Un jeune blanc n’a jamais été pendu en banlieue par une foule de noirs qui le soupçonnent d’avoir regardé une blanche.
4 – Un jeune blanc n’a jamais été fouetté à mort par son maître noir pour avoir commis une erreur.
5 – Une femme blanche n’a jamais vu son enfant lui être enlevé pour être vendu comme du bétail.
6 – Un footballeur blanc n’a jamais été victime de cris de singes.
Etc. Etc. On va s’arrêter là, la liste étant longue. À chacun de se faire son film sur cette histoire. Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas deux vérités. Il n’y en a qu’une et chacun de nous la connaît.
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