Racisme : le football français encore cité… Surprise ?

Article : Racisme : le football français encore cité… Surprise ?
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15 novembre 2018

Racisme : le football français encore cité… Surprise ?

« Au football on peut toujours douter », comme dirait Hervé Matthoux, journaliste français du groupe Canal +. Une assertion parfaitement vérifiable dans le sport roi mais peu fiable lorsqu’il s’agit d’évoquer les fameux papiers des Football Leaks. Pas de doute, ici il n’y a aucun doute… Toute information découlant de ces studieuses chemises, n’a aucune chance d’être fausse et c’est là tout le drame de l’histoire. Le fichage ethnique opéré et manifesté sur les fiches de recrutement à Paris pendant près de 5 ans, est bien une nouvelle preuve que le racisme existe, persiste et signe dans le football français.

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Ethnie Cité

«Français», «Maghrébin», «Antillais», «Africain», après l’affaire des « Grands Blacks » et du « Joueur Type Africain », voici celle du fichage ethnique. En moins de 10 ans, le football français vient de connaître sa troisième « affaire de quotas ». Ça fait déjà beaucoup pour une seule ligue, qui plus est, celle du pays champion du monde de football en titre. Peut-on encore parler de maladresse, thèse étayée pour les cas Blanc et Sagnol ? Un véritable séisme pour le PSG et sa terre mère, une petite secousse néanmoins, sur cet espace vert où chaque équipe joue sous ses couleurs. On pense juste à ce groupe de mot, « joueur d’origine », régulièrement utilisé dans les médias français pour accompagner ces joueurs qui ne seraient pas de français complets, qui n’a rien à envier aux cases cochées par Marc Westerloppe et qui n’a jamais offusqué personne. Sauf évidemment, après la victoire du 15 Juillet passé en Russie, où l’expression « l’Afrique championne du monde » est venue diviser l’hexagone jusqu’aux États-Unis.

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Life goes on…

Bref, le Ballon d’or, la répartition des places à la Coupe du Monde, la Coupe du Monde des Clubs… habitués, habitués, habitués, on est comme le rappeur français Dosseh, habitués aux inégalités raciales dans le jeu le plus simple. Guardiola, probablement le technicien le plus aimé en France, nationaliste catalan, a fondé sa discipline tactique sur son amour pour les « joueurs de petits gabarits ». À l’image d’autres avant lui, Yaya Touré a beau parler : « J’ai l’impression que Pep, sans reconnaissance ni respect, a tout fait pour me gâcher ma dernière saison. J’en suis même arrivé à me demander si ce n’était pas à cause de ma couleur. Je ne suis pas le premier à parler de ces différences de traitement. Au Barça, je sais que certains se sont aussi posé des questions. Peut-être que nous, les Africains, ne sommes pas toujours traités par certains de la même manière que les autres. […] Quand on s’aperçoit qu’il a souvent des problèmes avec des Africains, partout où il est passé, je me pose des questions.» Personne ne l’entend.

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L’entraîneur de Man City « a confisqué l’idée du beau », pour paraphraser Gregory Schneider de Libération, dans son article « Pep Guardiola, meneur de dogme » du 22 Février 2016… Certains ont même parlé de la « revanche des petits »… N’est-ce pas là de la classification raciale ? Choisit-on un joueur pour son talent ou pour son gabarit ? Bonne ou mauvaise réponse, peu importe. Ce qui est sûr, c’est qu’après tout ce tohu-bohu, nous resterons Blancs, Noirs, Jaunes, Rouges etc. C’est écrit sur notre peau. Si malgré tous les crimes contre l’humanité commis par cette façon divisionniste de penser, rien n’a toujours changé dans nombre d’esprits : rien ne changera. Le football n’est pas extérieur aux vérités sociales et naturelles du monde dans lequel il se vautre. La vraie question c’est : à quand la prochaine « affaire des quotas » ? Les cases sont cochées depuis que nous sommes nés…

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